356 anciens de « ParuVendu » au tribunal face à Hersant

Médias par Clarisse Josselin

La fermeture du journal gratuit de petites annonces avait entraîné le plus gros plan social de 2011. L’affaire est toujours devant les prud’hommes. © Laurent CERINO / REA

Licenciés en 2011, ils réclament des dommages et intérêts, estimant que le Groupe Hersant Média était leur co-employeur. L’audience s’est tenue le 30 septembre aux prud’hommes de Lyon pour 217 d’entre eux.

La liquidation de la Comareg et d’Hebdoprint, les deux filiales du Groupe Hersant Média (GHM) chargées d’éditer et d’imprimer le journal gratuit de petites annonces ParuVendu, avait conduit au plus gros plan social de 2011, avec 1 650 licenciements.

Pour Jean-Paul Fabre, dernier secrétaire FO du CHSCT d’Hebdoprint et conseiller du salarié dans le Gard, ils dépendaient directement de GHM, coemployeur. Selon lui, la maison mère aurait dû reclasser les salariés ou les licencier en respectant les critères légaux. Il a créé une association pour mener une action collective en justice.

En juillet 2013, 356 dossiers ont été déposés aux prud’hommes de Lyon. Les requérants contestent en outre la cause de leur éviction, dénonçant une mauvaise gestion.

Pour les 217 ex-salariés de la Comareg, l’audience s’est tenue le 30 septembre. Les parties se sont essentiellement affrontées sur le concept de co-emploi.

Jugement en février 2015

« Nous n’avions aucune autonomie, nous n’avions pas la maîtrise de nos prix de vente, de nos achats ni de notre gestion et la marque était louée à GHM », explique Jean-Paul Fabre. Le jugement doit être rendu le 17 février.

En revanche, pour les 139 anciens salariés d’Hebdo-print, l’audience a été renvoyée au 21 janvier 2015.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante