Les syndicats FO vent debout contre le travail du dimanche

Commerce alimentaire par Françoise Lambert

Chez Lidl et dans un magasin Carrefour de la Drôme, les salariés, soutenus par leurs syndicats FO, combattent des projets d’ouvertures dominicales. Dans la Drôme, FO a réussi à faire reculer la direction du magasin Carrefour de Montélimar, dont le projet était d’ouvrir les dimanches matin en juillet et en août. La présentation de ce projet lors d’un comité d’entreprise le 2 juin avait déclenché la colère du syndicat FO. Lequel avait d’entrée de jeu annoncé pour le samedi 7 juin un mouvement de grève, rejoint par la CGT et la CFDT. Dès le 3 juin, la direction reculait devant la détermination des salariés. Pour Arnaud Pichot, Secrétaire général de l’Union interdépartementale Drôme-Ardèche, qui est intervenu pour demander à la direction de retirer son projet, « la vie de famille des salariés est complètement bafouée si on les fait travailler le dimanche ».

GRÈVE TRÈS SUIVIE

C’est aussi l’avis d’Odile Michenot, déléguée syndicale FO chez Lidl en Aquitaine. Tandis que l’enseigne de discount alimentaire, qui emploie quelque 20 000 salariés, veut mettre en test, à partir du 1er juillet 2014, l’ouverture dominicale dans 76 magasins, les salariés étaient appelés à la grève la semaine dernière. Un mouvement très suivi, notamment en Aquitaine où les salariés ont bloqué pendant 48 heures l’entrepôt approvisionnant les magasins de la région. Des actions similaires ont eu lieu le 6 juin à Lillers, dans le Pas-de-Calais, et à Bourg-Achard, à 25 kilomètres de Rouen. En Aquitaine, où 14 magasins sont concernés par le projet d’ouverture dominicale, FO a obtenu des garanties sur le volontariat effectif des salariés qui vont travailler le dimanche, avec notamment la présence des syndicats pour éviter les pressions. FO bataille maintenant pour que la modification des horaires des salariés travaillant dans l’entrepôt de Cadaujac, près de Bordeaux, soit discutée avec les syndicats. Un changement d’organisation du travail lié à l’ouverture dominicale des magasins, qui obligerait notamment les salariés à travailler trois samedis sur quatre au lieu d’un sur quatre actuellement.

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante