Hôpital public : grève nationale le 1er octobre contre le projet de loi santé et les restrictions budgétaires

Actualités par FNAS FO, FO SPS, Françoise Lambert

Manifestation des personnels de la santé à Paris, le 25 juin 2015. © F. Blanc

Le 1er octobre, les personnels de la santé seront en grève et dans la rue à l’appel de leurs fédérations syndicales FO Santé et Action sociale, de la CGT et de SUD. Après une grève nationale le 25 juin, c’est la deuxième fois que ces salariés se mobilisent contre les fermetures de lits et les suppressions de postes qui découlent des politiques d’austérité à l’œuvre et à venir. Les fédérations syndicales revendiquent le retrait du projet de loi santé, qui sera alors en cours d’examen au Sénat avant un vote solennel le 6 octobre, suivant la procédure accélérée choisie par le gouvernement.

FO s’oppose aux Groupements hospitaliers de territoire

FO s’oppose notamment à une nouvelle organisation du tissu hospitalier, avec la création de Groupements hospitaliers de territoire (GHT) chargés d’élaborer des projets médicaux partagés, qui va induire des regroupements de services et donc des réductions de moyens et de postes. « C’est la concrétisation d’une partie de la réduction annoncée de 22 000 postes et des 3 milliards d’économies demandés aux hôpitaux d’ici à 2017 », indique Luc Delrue, secrétaire fédéral FO Santé.

L’Objectif national des dépenses hospitalières (ONDAM hospitalier), qui vient d’être fixé au taux historiquement bas de 1,75 %, n’est pas fait pour calmer les esprits. « C’est une pression supplémentaire sur les établissements hospitaliers. Un ONDAM si faible va contribuer à intensifier les suppressions de postes et accentuer la dégradation des conditions de travail et in fine atteindre la qualité des soins », analyse Luc Delrue.

Signe que la coupe est pleine à l’hôpital public, les tensions se manifestent largement au-delà de l’action syndicale. Des commissions médicales d’établissement, où les médecins sont représentés, ont refusé de voter les budgets 2015, notamment aux Hospices civils de Lyon. Et, fait peu courant, la Fédération hospitalière de France vient d’inviter tous les décisionnaires au sein des hôpitaux – directeurs d’établissement hospitalier et présidents des commissions médicales d’établissement – à s’ « opposer avec fermeté » aux « injonctions » de certaines agences régionales de santé visant à réduire le nombre de lits hospitaliers dans des établissements. 

FNAS FO Action sociale

FO SPS Services publics et de Santé

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante