Petites retraites : un gel qui échauffe les esprits

Revue de presse

Le renoncement, le 12 septembre, à la revalorisation des petites retraites a provoqué un tel tollé, que, 48 heures après, le gouvernement a annoncé un « coup de pouce » pour les plus modestes d’entre elles. Un chaud et froid abondamment commenté dans les médias.

Le Monde
« Les petites retraites ne seront pas revalorisées le 1er octobre, mais néanmoins le gouvernement compte leur donner "un coup de pouce", a annoncé dimanche 14 septembre le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen ». Coup de pouce, pas de danse, deux en avant, un en arrière.

Le Parisien
Un bal de dupes. « Une revalorisation des petites retraites pour prendre en compte les 0,5% d’inflation aurait coûté une somme relativement modeste, de l’ordre de 150 millions d’euros, même si 6,5 millions de personnes sont concernées. Reste maintenant à savoir quelle forme prendra ce "coup de pouce". Selon une source proche du dossier, le geste, dont on ne connait l’ampleur, pourrait se limiter au minimum vieillesse. Il concernerait alors uniquement quelque 500 000 allocataires ». Et les six millions restants font tapisserie.

La Tribune
Un gel qui fait tâche avant la saison froide. « Pourvu que l’hiver 2014-2015 ne soit pas trop long et rigoureux ! Car, faible inflation ou pas (0,5% en France actuellement), les prix de l’énergie, eux, vont augmenter. Prix des carburants en hausse probable, conséquence de la chute de l’euro sous les 1,30 face au dollar après la dernière baisse des taux de la BCE. Mais aussi et de façon plus certaine, hausse du prix de l’électricité et du gaz, malgré les tentatives du gouvernement pour la tempérer ». Il ne va sans doute pas faire chaud dans les chaumières.

Le Figaro
Car « selon nos informations, les tarifs réglementés de GDF Suez devraient augmenter de 3,9 % le 1er octobre prochain. Quelque 7,9 millions de foyers sont concernés par cette majoration qui intervient au début de la "saison de chauffe", comme c’est le cas assez traditionnellement ». De quoi alimenter une rentrée chaude.

L’Union
Quoi qu’il en soit, « c’était une "usine à gaz", a confirmé à l’AFP Philippe Pihet, secrétaire confédéral FO, en charge des retraites. "Cela paraissait quelque peu irréaliste", selon lui. Néanmoins, "le gouvernement aurait pu revaloriser les pensions quand l’inflation était plus importante, il a eu un an et demi pour le faire", a-t-il estimé, soulignant que la prochaine hausse n’interviendrait pas avant octobre 2015. "Dans l’absolu, cinq euros par mois est une somme très faible", a-t-il reconnu. "Malheureusement, pour bon nombre de retraités, ce n’est pas négligeable. Certains comptent dessus pour boucler leur fin de mois", a souligné Philippe Pihet. ».

Le Télégramme
Surtout quand on est à deux euros près. « Sur 15 millions de retraités, deux millions vivent en dessous du seuil de pauvreté (987 euros par mois en 2012) ». De plus, dans les faits, « cela revient à un gel de 18 mois, puisque la date de revalorisation annuelle des retraites avait déjà été décalée, cette année, d’avril à octobre à l’occasion de la réforme des retraites. La période de vaches maigres se poursuit... ». Pour engraisser qui ?

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