« J’ai adhéré à FO car c’était le seul syndicat présent sur le terrain et à réellement défendre les salariés », déclare Tania Rome, 40 ans, déléguée syndicale centrale au sein du groupe André. Un mandat tout récent. C’est en 2004, l’année où elle se syndique à FO, que la jeune femme décide aussi de militer. Elle est alors élue déléguée syndicale et représentante au comité d’entreprise. « J’ai toujours pris parti pour les personnes les plus faibles, c’était un aboutissement logique, raconte Tania. Maintenant je peux dire que ce parcours m’a renforcée dans mes convictions. » C’est aussi un renouveau pour la jeune femme, vendeuse depuis 1992 dans un magasin de Cergy (Val-d’Oise) et mère de deux enfants.
FO n’a pas signé le PSE
« Mon travail de syndicaliste consiste à aller au contact des salariés dans les boutiques, être à leur écoute sur les conditions de travail et tenter de résoudre les éventuels problèmes », explique-t-elle. Le plan social annoncé au printemps par le groupe Vivarte, dont fait partie André, s’est soldé chez ce dernier par la fermeture de 32 boutiques et la suppression de 105 postes. « Nous n’avons pas signé le PSE, qui prévoyait pour les départs 1 000 euros d’indemnités par année d’ancienneté et 2 000 pour les plus de 55 ans. Ces contreparties étaient beaucoup trop faibles pour des salariés en majorité non diplômés, d’un certain âge, qui auront beaucoup de mal à retrouver un emploi », indique Tania.