Aider les salariés à connaître et faire respecter leurs droits

Portrait par Françoise Lambert

Vendeuse dans un magasin de chaussures André et déléguée FO, Tania Rome se bat pour faire respecter les droits des salariés dans un secteur où, employés dans de très petites structures, ils n’ont pas un accès facile au syndicat.

« J’ai adhéré à FO car c’était le seul syndicat présent sur le terrain et à réellement défendre les salariés », déclare Tania Rome, 40 ans, déléguée syndicale centrale au sein du groupe André. Un mandat tout récent. C’est en 2004, l’année où elle se syndique à FO, que la jeune femme décide aussi de militer. Elle est alors élue déléguée syndicale et représentante au comité d’entreprise. « J’ai toujours pris parti pour les personnes les plus faibles, c’était un aboutissement logique, raconte Tania. Maintenant je peux dire que ce parcours m’a renforcée dans mes convictions. » C’est aussi un renouveau pour la jeune femme, vendeuse depuis 1992 dans un magasin de Cergy (Val-d’Oise) et mère de deux enfants.

FO n’a pas signé le PSE

« Mon travail de syndicaliste consiste à aller au contact des salariés dans les boutiques, être à leur écoute sur les conditions de travail et tenter de résoudre les éventuels problèmes », explique-t-elle. Le plan social annoncé au printemps par le groupe Vivarte, dont fait partie André, s’est soldé chez ce dernier par la fermeture de 32 boutiques et la suppression de 105 postes. « Nous n’avons pas signé le PSE, qui prévoyait pour les départs 1 000 euros d’indemnités par année d’ancienneté et 2 000 pour les plus de 55 ans. Ces contreparties étaient beaucoup trop faibles pour des salariés en majorité non diplômés, d’un certain âge, qui auront beaucoup de mal à retrouver un emploi », indique Tania. 

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante

Sur le même sujet