Air France : CCE extraordinaire le 15 janvier

Emploi et Salaires par Valérie Forgeront

Alors que le conseil de discipline d’Air France vient de sanctionner (mise à pied sans solde de quinze jours) aujourd’hui 7 janvier deux pilotes dans le cadre de l’affaire du CCE mouvementé du 5 octobre, les salariés de la compagnie s’inquiètent toujours de l’avenir des emplois d’ici 2017.

Tandis que la direction annonce un CCE extraordinaire le 15 janvier, d’ores et déjà l’intersyndicale à laquelle participe FO se réunit demain 8 janvier.

Cette rencontre entre les syndicats de pilotes, ceux des personnels navigants commerciaux et des personnels au sol vise à étudier les moyens de poursuivre la mobilisation.

Depuis l’annonce par la direction, le 1er octobre dernier, d’un plan de suppression de 2 900 emplois d’ici 2017 -cela notamment par une réduction du nombre d’avions en service sur le long courrier- les salariés ont en effet multiplié les actions de protestations à travers des grèves et des manifestations.

Aujourd’hui, indique Christophe Mallogi pour FO, « nous demandons que l’État prenne davantage en compte le transport aérien mis en difficulté par les charges et autres taxes qui pèsent sur lui. »

FO demande toujours aussi que la compagnie jette aux oubliettes son programme d’attrition (réduction de l’activité) qui induirait de lourdes suppressions de postes.

Au retrait, déjà acté pour 2016, de cinq avions entraînant la suppression (par départs volontaires) de 1 823 postes de personnels au sol (selon les chiffres de gestion prévisionnelle des emplois/GPEC de la direction) s’ajouterait en effet la suppression de plus de 1 100 emplois en 2017 par le retrait de sept avions proteste FO.

Vers davantage de dialogue ?

Or, depuis l’automne, la Direction menace d’engager des procédures de licenciements secs si des négociations visant à augmenter la productivité dans chaque secteur n’aboutissent pas.

Sont particulièrement visées les négociations avec les pilotes qui, pour l’instant, n’ont pas abouti.

Quant-aux négociations avec les personnels navigants commerciaux, elles devaient débuter en avril dernier mais n’ont pas commencé indique Christophe Mallogi.

Pour l’instant la Direction n’a pas officiellement annulé ce plan B d’attrition, menaçant de faire suite au plan Transform qui avait déjà supprimé des milliers de postes (via des départs volontaires) entre 2012 et 2015.

En conséquence, les salariés demeurent dans l’incertitude.

Un nouveau DRH, Gilles Gateau (ex directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, M. Valls) a été nommé en novembre dernier.

Pour l’instant indique Christophe Mallogi, « il rencontre les personnels des différents secteurs et semble vouloir initier une nouvelle orientation et instaurer davantage de dialogue avec les salariés. » Ce que souhaite FO.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

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