Antoine Faesch, disparition d’une figure marquante et historique de la confédération

Portrait par Mathieu Lapprand

Infatigable militant syndical, Antoine Faesch est décédé le 20 janvier 2016. Électricien spécialisé dans l’automobile, il entre chez EDF en 1948 et gravit après-guerre les échelons de l’engagement syndical. Syndicaliste dans l’âme, il a joué un rôle essentiel dans l’histoire des régimes contractuels de protection sociale collective.

Né en 1927 dans le Haut-Rhin, il s’engage à 17 ans dans une unité des Forces françaises de l’intérieur en Alsace. Adhérent dès 1949 au syndicat FO d’EDF, il est élu secrétaire de l’UD FO du Haut-Rhin en 1953. Membre de la commission exécutive en 1961, il entre au bureau confédéral en 1963 avec la nouvelle équipe d’André Bergeron. Responsable des jeunesses syndicalistes, il devient rapidement incontournable sur les questions relatives aux régimes contractuels de la protection sociale collective. Administrateur de l’Arrco (régime de retraites complémentaires) dès 1964, il en assurera la présidence entre 1975 et 1997. Président fondateur du CTIP en 1986, il préside également l’OCIRP (Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance) entre 1988 et 2003 et sera administrateur de l’AG2R et de l’Unédic. Spécialiste du travail frontalier, il fut en outre administrateur à l’OIT et membre du CES.

Un militant tonitruant

D’un caractère affirmé, Antoine Faesch a conduit de nombreuses délégations FO. Négociateur tonitruant, certains militants se souviennent qu’il était capable, littéralement, de monter sur la table des négociations lors de discussions tendues au siège du CNPF.

Mathieu Lapprand Journaliste à L’inFO militante