L’Unédic estime son déficit à 0,8 milliard dans trois ans contre plus de 4 milliards en 2016. La dette, elle, serait stabilisée à 39,1 milliards en 2020, contre une prévision de 41,1 milliards, hors convention chômage signée le 14 avril 2017 (et en vigueur au 1er octobre), par les organisations syndicales dont FO. Ces prévisions intègrent en effet les retombées des mesures de la convention, notamment une économie de 550 millions d’euros en 2018
pour l’Unédic, puis l’atteinte progressive de 930 millions d’euros en régime de croisière
dès 2022.
Un fâcheux projet présidentiel ?
Le changement des règles d’indemnisation, y compris celles concernant les frontaliers, induirait 1,41 milliard de recettes supplémentaires dans les années 2020, ce qui permettrait de résorber le déficit structurel. L’Unédic table aussi sur un niveau de croissance de 1,5 % dès 2018, ce qui doperait l’emploi et participerait à abaisser le nombre d’allocataires indemnisés. Reste que, s’ils se concrétisent, les projets du chef de l’État en matière d’Assurance chômage (notamment l’extension du droit à indemnisation des indépendants) pourraient venir bouleverser cette marche vers l’équilibre financier tant attendu par l’Unédic…