Nous n’avions jamais été premiers, c’est historique », indique Claude Yacé avec une fierté non dissimulée et partagée par ses camarades, Zaineb Kendichi et Jean-Fred Phoudiah. À eux trois, ils forment une équipe qui n’a pas hésité à conduire un mouvement de grève de dix-sept mois, de février 2014 à juin 2015, pour une prime de 180 euros par dimanche travaillé pour tous les agents des établissements sportifs de la capitale, entraînant à leur suite les autres syndicats.
FO n’a pas signé le protocole de sortie de grève
« Notre stratégie ? Le travail sur le terrain. Nous allons au-devant des agents. Nous organisons des réunions d’information avec les non-syndiqués. Nous proposons des formations. Et nous ne décidons rien sans nos adhérents. C’est eux qui nous disent ce qu’ils veulent. La grève, on en a longuement discuté. Tout a été décidé dans les assemblées générales », expliquent-ils. Les grévistes ont décidé de « suspendre » le mouvement le 2 juillet. La direction a promis une prime de 30 euros. Respectant le mandat de l’assemblée générale, FO a refusé de signer le protocole de sortie de grève. « Pourtant les pressions sur le secrétaire général du syndicat de la Ville de Paris ont été énormes, mais il a été exemplaire », se félicitent les militants, prêts à reprendre le mouvement si le personnel le décide.