Congrès interdépartemental revendicatif pour l’Ardèche et la Drôme

Congrès UD par Mathieu Lapprand

Le XXXIe congrès de l’union interdépartementale Drôme-Ardèche s’est tenu le vendredi 30 octobre à Privas en présence de Stéphane Lardy, secrétaire confédéral de FO.

Devant 200 militants et 58 syndicats représentés, une dizaine d’interventions se sont succédées après les présentations des rapports d’activité et de trésorerie. L’Ardèche compte près de 320 000 habitants et la Drôme près de 500 000. Dans les deux départements, ce sont les secteurs de l’Agriculture et de l’Industrie qui ont payé le plus lourd tribut à la crise et dont les effectifs ont reculé entre 2007 et 2012. Les secteurs Commerce, Transport, Services et l’administration concentrent 68,5% des emplois en Ardèche et 69,7% dans la Drôme.

Les départements connaissent un chômage important : 11,2% de chômeurs de catégories A, B et C pour l’Ardèche et 10,7% dans la Drôme. Il faut noter que pour l’ensemble de la Région Rhône-Alpes le niveau du chômage est moindre : 8,9%.

Les besoins en main d’œuvre identifiés sur les deux départements concernent pour 60% des emplois saisonniers. En outre, 57% des recrutements envisagés émanent de TPE et ce sont les services (pour 50%) et l’agriculture (31%) qui concentrent l’essentiel des intentions d’embauche.

Des revendications étayées et constructives

Arnaud PICHOT, le secrétaire général réélu a mis en exergue « la forte progression en termes d’implantations de la confédération » : depuis le dernier congrès, FO est présent dans 40 nouvelles entreprises. Et dans les entreprises où FO est présente, la confédération a progressé de 3% passant de 33% à 36%. Les 530 stagiaires ayant bénéficié des formations ont été un levier de développement pour ces nouvelles implantations. La commission exécutive continue de se féminiser, elle est dorénavant composée de 30% de militantes.

L’union interdépartementale se mobilise pour revendiquer une politique industrielle dynamique, renforçant la recherche, l’innovation et la formation professionnelle. Ses revendications passent par la mise en place des programmes d’aide aux activités industrielles locales et le développement de leur capacité en matière de recherche et développement, la création d’un réseau d’accompagnement de chaque étape du parcours des porteurs de projet d’activité économique. L’union interdépartementale revendique également le renforcement du maillage des services publics ainsi que la création des groupements d’employeurs afin d’agir sur le chômage saisonnier et la transformation en contrat indéterminée des contrats précaires.

Arnaud Pichat pointe également « l’impact particulièrement négatif sur nos départements de la loi Rebsamen ». En effet la plupart des entreprises comptant moins de 300 salariés, cette loi se traduira par une baisse des moyens pour les représentants du personnel et donc une baisse pour la défense des salariés. Le secrétaire général est également fier de la mise en place d’une commission handicap pour l’interdépartement.

L’amélioration de la répartition territoriale de l’offre de formation continue est également souhaitée comme la création d’un comité permanent pour l’emploi ayant pour mission de développer l’information économique et sociale. Enfin le développement de la sécurisation des parcours professionnels et la pérennisation des droits à la formation professionnelle devront permettre une plus grande souplesse dans les choix et opportunités professionnels.

Mathieu Lapprand Journaliste à L’inFO militante