Déboutés, les ex-salariés de Gad gardent espoir et vont faire appel

Agroalimentaire par Clarisse Josselin

Ex-abattoir GAD à Josselin, après reprise par le groupe JPA. Yodaspirine, CC BY-SA 4.0

Les 377 ex-salariés de l’abattoir de porcs Gad SAS de Lampaul-Guimiliau (Finistère), fermé fin 2013, ont été déboutés le 29 juin par le conseil des prud’hommes de Morlaix. Ils attaquent leur ancien employeur pour licenciement abusif et non respect de l’obligation de reclassement. Ils vont se pourvoir en appel.

« Le jugement déboute les salariés, mais, paradoxalement, il nous donne beaucoup d’espoir et des arguments pour gagner en appel, explique Marc Hébert, secrétaire général de l’union départementale FO du Finistère. Ce jugement ne repose pas sur des arguments de droit, il est imprégné du contexte économique local. A l’époque, toute la filière estimait qu’il y avait un abattoir de trop. En cour d’appel à Rennes, nous serons détachés de ce contexte local ».

889 emplois supprimés en octobre 2013

En octobre 2013, 889 emplois étaient supprimés pour motif économique dans les abattoirs de porcs Gad SAS, principalement sur le site de Lampaul-Guimiliau. Ils sont 377 anciens salariés à poursuivre leur employeur aux prud’hommes pour obtenir des dommages et intérêts.

Ils veulent faire reconnaître comme abusif le caractère économique de leur licenciement. Ils rappellent qu’à l’époque de la fermeture de l’abattoir de Lampaul-Guimiliau, son propriétaire, le groupe coopératif Cecab, réalisait plus de deux milliards d’euros de chiffres d’affaires. Ils estiment également que l’employeur n’a pas respecté son obligation de reclassement au sein du groupe.

Une première audience s’était tenue en juin 2015, mais les conseillers n’avaient pas réussi à trancher. Une seconde audience, en présence d’un juge professionnel départiteur, s’est tenue fin mars 2016. Le jugement avait été mis en délibéré au 29 juin.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

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