Gaëtan Courtin, 36 ans, a été embauché en 2002 par l’établissement public de santé mentale de la Sarthe (EPSM), à Allonnes, en tant qu’électricien. Un poste qu’il occupe encore aujourd’hui, tout en consacrant 20 % de son temps à l’activité syndicale. Car, après avoir pris sa carte à FO en 2008, Gaëtan a fait le choix de s’impliquer dans la défense de ses collègues hospitaliers en 2012. C’est un collègue serrurier qui m’a sollicité, pour que les services techniques continuent à être représentés au syndicat FO de l’hôpital
, se rappelle-t-il. Aujourd’hui trésorier du syndicat FO, il siège aussi au CHSCT et dans d’autres instances de l’hôpital.
Sept postes de pédopsychiatres sur la sellette
1 200
C’est le nombre de salariés qui travaillent à l’EPSM de la Sarthe, qui regroupe des établissements sanitaires et médico-sociaux et des antennes de jour.
Son combat du moment est celui de toute l’équipe FO et des salariés : sauver une unité de dix-neuf lits d’hospitalisation dont la fermeture est prévue en juin et stopper la suppression de sept postes de pédopsychiatres programmée pour l’été. C’est insensé, cela laisserait brutalement 768 enfants sans suivi, alors que 1 200 enfants sont sur une liste d’attente pour un suivi
, s’emporte Gaëtan, profondément attaché à la défense du service public.
Après une première grève le 5 mai à l’appel de FO, mais aussi de la CGT et de SUD, un préavis de grève illimitée a été déposé. Différentes actions, et un dialogue avec la direction, ont permis d’obtenir un sursis pour la fermeture des lits, mais rien sur les économies demandées à la pédopsychiatrie. La mobilisation se poursuit et les syndicats demandent à être reçus par l’Agence régionale de santé.