C’est à la suite d’un conflit avec sa hiérarchie, qui lui semblait insoluble, qu’Anthony a contacté FO en 2010. « J’étais sceptique sur les syndicats, mais quand j’ai vu la détermination et la puissance du délégué j’ai pris ma carte et j’ai commencé à m’impliquer », raconte-t-il.
Chargé de l’entretien, de la sécurité et de l’installation des agrès au centre sportif Beaujon, Anthony travaille le week-end par roulement. Il est particulièrement mobilisé dans la grève du dimanche, lancée en février 2014 par FO pour une revalorisation de la prime dominicale à 180 euros. Elle est actuellement de 45 euros pour 10 heures de travail.
« Mépris de la classe ouvrière »
« On se bat depuis 2011 sur cette question, ajoute-t-il. Les agents ont commencé à bouger en 2014, quand ils ont appris que dans les bibliothèques la prime était de 100 euros pour 5 heures de travail. Ça leur a donné un repère. Moi je ressens comme un mépris des élus pour la classe ouvrière. »
Les négociations sont au point mort avec la municipalité. La majorité des piscines et gymnases restant fermés le dimanche, elle impose désormais aux grévistes de se déclarer 48 heures à l’avance et les fait remplacer par des volontaires. En réaction, la grève, déjà étendue au samedi depuis février, a aussi lieu le mercredi depuis avril. Et l’intersyndicale a engagé un combat judiciaire. -