Faites Tintin pour les vacances

Expo BD par Michel Pourcelot

Inoxydable, le petit reporter belge s’installe au Musée en Herbe, à Paris, pour une exposition organisée avec le Musée Hergé de Louvain-la-Neuve. Le Musée imaginaire de Tintin retrace plus de 80 ans de sa vie intrépide aux quatre coins du monde. Plus, en vedettes américaines, d’autres invités belges, Quick et Flupke, poulbots bruxellois, ainsi que les inséparables Jo, Zette et Jocko,.

Né en 1929, Tintin peut arguer d’une vie bien remplie. Ses aventures aux quatre coins du monde ont été suivies par plusieurs générations de lecteurs. De 7 à 77 ans. Nourrissant bien des imaginaires. L’exposition Le Musée imaginaire de Tintin, présentée au Musée en Herbe jusqu’au 31 août prochain se veut principalement destinée aux enfants, avec des accrochages à leur hauteur. Comme à son habitude, depuis 1975, ce musée leur propose des parcours-jeux sur des thèmes artistiques, scientifiques et civiques, destinés à développer leur curiosité des enfants. Ce qui ne manque pas avec le petit reporter belge qui a arpenté entre autres le Sahara, la Chine, les Andes, l’Himalaya, l’Ecosse et même la Lune, dès 1954, c’est-à-dire 15 ans avant les Américains. De l’éthylique autant que sympathique capitaine Haddock, en passant par le professeur Tryphon Tournesol et l’improbable duo d’enquêteurs, Dupont et Dupond, la plupart des personnages qui peuplent ses aventures sont au rendez-vous. Bien entendu, il est nécessaire de recontextualiser certaines de ces dernières. Dont la fameuse au Congo, qui servait les ambitions coloniales de la Belgique dans ce pays. Son interdiction a été plusieurs fois réclamée en justice. Tintin n’en reste pas moins un succès planétaire : plus de 230 millions d’albums, traduits en plus de quatre-vingts langues. Une partie de l’exposition est consacrée à d’autres facettes du père de l’éternel petit reporter, Georges Rémi (1907-1983), plus connu sous le nom d’Hergé, qui fut également homme de presse, graphiste, lettreur, illustrateur, affichiste, caricaturiste. Très attaqué, Hergé s’est défendu : « Tintin ne lutte pas pour le bonheur de tous les hommes, mais chaque fois que les hasards de ses aventures l’ont mis en présence d’un homme victime de la misère, de l’injustice, de la violence, c’est pour cet homme-là que Tintin a pris parti ».

Le Musée imaginaire de Tintin
jusqu’au 31 août 2015, au Musée en Herbe.
21 rue Hérold 75001 Paris 1er
Tarifs : de 5 à 6 euros.
De 10 heures à 19 heures tous les jours, nocturne le jeudi jusqu’à 21 heures.
Tél. : 01 40 67 97 66.

 Voir en ligne  : Plus d’informations : Musée en Herbe

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante