« Prendre soin de ceux qui soignent », c’est le plan d’action dévoilé le 5 décembre par la ministre de la Santé Marisol Touraine. L’objectif est d’améliorer les conditions de travail des agents hospitaliers. La mise en place d’un observatoire de la qualité de vie au travail, d’une charte ou d’entretiens individuels fait partie des mesures annoncées.
La fédération FO Santé, qui dénonce depuis des mois la souffrance et l’exaspération des personnels, avait boycotté la présentation. Ce plan nous a laissé un goût très amer, c’est un emplâtre sur une jambe de bois, réagit Didier Birig, secrétaire fédéral à FO Santé. On parle de suicides en lien avec les conditions de travail et de burn-out, et la question primordiale des effectifs n’est pas mise sur la table.
22 000 postes supprimés
Il dénonce aussi la poursuite de la politique d’étranglement budgétaire, avec 3,5 milliards d’économies à réaliser sur la santé avant 2017. Le 5 décembre, l’Assemblée nationale a également adopté la loi de financement de la Sécurité sociale. À la demande du gouvernement, 740 millions d’euros sont ponctionnés sur les fonds de formation (ANFH) et d’emploi (FEH) des hospitaliers.
Les fédérations de la santé FO, SUD et CGT préparent une manifestation nationale pour la première quinzaine de mars. Elles revendiquent notamment l’abrogation de la loi Santé et l’arrêt des regroupements d’établissements (GHT) pour supprimer 16 000 lits et 22 000 postes. Dans cette mobilisation contre la politique d’austérité, elles pourraient être rejointes par les deux autres fonctions publiques.