FO s’oppose au budget de la santé

Économies par Clarisse Josselin

Un contrôle des prescriptions est à l’ordre du jour. © Jean-Claude Moschetti / REA

Le rythme et les mesures proposés par le gouvernement pour combler le déficit de la Sécurité sociale sont dangereux.

Focus : Perte de pouvoir d’achat pour les ménages
Le PLFSS prévoit d’économiser 700 millions d’euros dans la branche famille en 2015. La prime à la naissance sera divisée par trois dès le deuxième enfant. La durée du congé parental sera réduite pour les mères au profit des pères. Les aides à la garde d’enfant diminueront pour les ménages les plus aisés. La majoration pour âge des prestations familiales sera décalée de 14 à 16 ans. Ces mesures, qui seront discutées en octobre au Parlement et entreront en vigueur au 1er janvier, provoquent les plus vives inquiétudes de FO.

FO a émis un avis défavorable sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) le 2 octobre, au sein des instances de l’Assurance maladie. Le gouvernement prévoit de réaliser une économie de 10 milliards d’euros en trois ans sur la santé, dont 3,2 milliards dès 2015. La hausse des dépenses, l’ONDAM, sera plafonnée à 2,1 %, pour une progression naturelle de 3,9 %.

La ministre de la Santé a assuré qu’il n’y aurait pas de déremboursement ni de diminution de la prise en charge des soins. Mais elle veut accélérer l’hospitalisation en ambulatoire, la mutualisation entre établissements et contrôler les prescriptions.

Des objectifs irréalisables

Un milliard d’euros devra être trouvé sur les médicaments, par la baisse des prix et le développement des génériques. Les actions de prévention seront renforcées. « Ces objectifs ne sont pas réalisables en trois ans, prévient Jean-Marc Bilquez, Secrétaire confédéral chargé de la protection sociale. Si l’ONDAM n’est pas respecté, le comité d’alerte pourrait exiger dès 2015 des mesures immédiates avec une remise en cause des niveaux de remboursement. »

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

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