FO vent debout contre la nouvelle organisation hospitalière

Rigueur par Françoise Lambert

Photographie : F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0

Les groupements hospitaliers de territoire doivent voir le jour le 1er juillet. FO continue de marquer sa ferme opposition à un dispositif destructeur pour l’emploi et le service public.

Une « arme de restructuration massive » : c’est ainsi que la Fédération FO des Services publics et de Santé qualifie les groupements hospitaliers de territoire (GHT), fer de lance de la nouvelle organisation hospitalière instituée par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016.

Transferts d’activité et regroupements de services

Au 1er juillet, les quelque 1 000 hôpitaux de France vont être regroupés au sein de 120 GHT, lesquels se doteront chacun d’un projet médical de territoire. Transferts d’activité et regroupements de services sont au programme, avec des réductions de personnels ou, dans le meilleur des cas, des mobilités imposées. « Les GHT sont les prémices de fusions d’établissements. Ils sont censés contribuer à un plan gouvernemental de 3 milliards d’économies à l’hôpital. Cet objectif d’économies attaque en premier lieu l’emploi, et par conséquent la qualité du service public », dénonce Luc Delrue, secrétaire fédéral FO.

La mobilisation sans relâche de FO contre les GHT a été quelque peu éclipsée ces derniers temps par la contestation contre la loi Travail. Le combat continue contre un dispositif qui annonce des suppressions massives de lits hospitaliers. Le 9 juin, plusieurs centaines d’hospitaliers de la région Grand Est ont manifesté devant l’Agence régionale de santé de Nancy. Au niveau national, FO Santé a annoncé son refus de participer au comité national de suivi des GHT et appelé au boycott des conférences territoriales de dialogue social. Des instances d’information « dont le but est d’associer les syndicats aux décisions », estime le secrétaire fédéral FO.


Zoom : FO rallie d’autres syndicats contre les GHT
Dans un certain nombre d’établissements hospitaliers, comme à Marseille (AP-HM), Grenoble ou Nantes, ce sont tous les syndicats, FO en tête, qui ont émis un avis négatif à la création des Groupements hospitaliers de territoire, lors des derniers comités techniques d’établissement. Le corps médical a aussi exprimé son opposition à la nouvelle organisation hospitalière dans les commissions médicales d’établissement, comme à Voiron ou Villeneuve-Saint-Georges (94).

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante