Fonction publique : FO ne signera pas le projet d’accord sur la qualité de vie au travail

Négociations par Valérie Forgeront

Soumises à ratification cette semaine, les mesures de qualité de vie au travail sont largement contestées par les syndicats. FO refuse ainsi d’accompagner une réforme qui fragiliserait le cadre statutaire.

FO ne signera pas, le 12 février, le projet d’accord présenté par le ministère de la Fonction publique et issu de la négociation sur la Qualité de vie au travail (QVT). Entamée en juin, cette négociation ne satisfait pas grand monde. « Seule l’Unsa a annoncé qu’elle paraphera le texte », indique Olivier Bouis pour les fonctionnaires FO. Ce large rejet n’a rien d’étonnant. « Non seulement le ministère refuse de discuter des causes de la dégradation des conditions de travail, mais encore il poursuit sa logique d’austérité via les suppressions d’emplois, la baisse des crédits, le gel des salaires, les fusions de services, etc. »

Le rejet d’une cogestion

À travers cette négociation qui a porté sur le droit d’expression des agents et la situation de l’encadrement, l’administration n’a cherché que « l’assentiment des agents à des mesures censées pallier une situation dégradée », souligne FO, fustigeant la tentative d’amener les personnels à cogérer des réformes destructrices. « Les mesures proposées laissent croire, par exemple, que c’est aux agents de porter des projets et non plus à la hiérarchie. Or cela mettrait en porte-à-faux les représentants des personnels au sein des comités techniques, voire les évincerait. » Pour les cadres, le ministère privilégie « la notion d’emploi fonctionnel au détriment des caractéristiques statutaires, leur demandant ainsi d’accompagner des réformes en légitimant sur le terrain les axes de l’austérité budgétaire, ce que nous ne pouvons admettre », s’insurge FO. 

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante