Après des articles dans la presse économique évoquant une possible vente de Generali France à Allianz, FO s’inquiète pour l’avenir des salariés de l’assureur transalpin, troisième assureur européen. Après l’Italie et l’Allemagne, la France est le troisième marché de Generali, avec 11,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Certes, ce ne sont que des rumeurs mais devant la gravité de ces dernières, nous estimons qu’il faut prendre, sans attendre, les mesures pour préserver les droits des salariés et l’emploi, tous les emplois, et nous nous y préparons
, indique le syndicat FO Generali dans un tract diffusé le 12 décembre.
Un plan d’économies annoncé
Le 23 novembre, le premier assureur italien a présenté devant ses investisseurs un plan stratégique qui prévoit un retrait des marchés les moins rentables. Treize à quinze pays seraient concernés, sans que l’assureur en cite la liste.
Objectif de ce plan : réaliser un milliard d’euros d’économies et augmenter la productivité de 15% en trois ans. La direction a par ailleurs annoncé sa volonté de réduire ses coûts d’exploitation de 200 millions d’euros net sur la même période.
Garantir tous les emplois
Personne ne pourra faire l’acquisition de Generali France dans la paix sociale s’il ne garantit pas le maintien de tous les emplois
, prévient Jean-Simon Bitter, délégué syndical FO chez Generali.
Le syndicat, qui qualifie de néfaste
le plan de réduction des coûts annoncé, revendique des embauches massives en CDI, le remplacement de tous les départs et s’oppose en outre à toute délocalisation ou externalisation d’activités
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Soutien aux salariés de Nyon en Suisse
Une délocalisation touche actuellement des activités du site de Nyon en Suisse, notamment les ressources humaines et l’informatique. Ce sont plus de 100 emplois sur ce site (sur environ 350) qui sont menacés de délocalisation à près de 300 kilomètres du site actuel
, indique FO Generali, qui apporte son soutien aux salariés suisses de Generali Nyon et à leur syndicat UNIA, mobilisés contre ce plan.