Depuis plus de deux ans, les orthophonistes demandent au gouvernement une revalorisation des salaires à la hauteur de leur qualification. Le 4 février, à l’appel de FO et de la plupart de leurs syndicats, les spécialistes des troubles de la communication, salariés et libéraux, étaient mobilisés un peu partout en France. Une délégation syndicale a été reçue au ministère de la Santé à Paris.
Des salaires trop bas
La durée de leurs études (quatre ans depuis 1986) a été rallongée d’une année en 2013. Leur rémunération, elle, stagne à un niveau très bas avec des salaires équivalents à un bac+2. « Un orthophoniste salarié en début de carrière ne touche que 1 375 euros par mois, ce n’est absolument pas en rapport avec ses responsabilités », indique Christine Arcay (FO).
Conséquence, la profession n’attire plus et il faut parfois attendre plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous. Cela peut s’avérer dramatique, par exemple en cas d’AVC où la récupération dépend d’une prise en charge rapide. La chute importante des effectifs à l’hôpital, alliée à une pyramide des âges vieillissante, met en danger la profession et la formation. Aujourd’hui, moins de 20 % des 23 500 orthophonistes sont salariés, dont 1 760 professionnels à l’hôpital public et 2 750 dans des établissements ou centres de santé privés.