JC Mailly : « Liberté, indépendance, fédéralisme, réformisme et République »

Les éditoriaux du secrétaire général par Jean-Claude Mailly

Au fil des années, que n’a-t-on pas entendu sur Force Ouvrière ?

Auberge espagnole, maison de tolérance, difficultés à nous situer, j’en passe et des meilleures. Étiquetée contestataire en 2016 au moment de la loi El Khomri et réformiste en 2017 s’agissant des ordonnances.

Plusieurs éléments caractérisent notre syndicalisme :

• Liberté

Liberté de notre comportement, liberté de nos adhérents dans le syndicat à condition de ne pas mélanger les genres.

• Indépendance

Indépendance vis-à-vis de toute structure extérieure au syndicat, qu’elle soit politique, patronale ou philosophique.

• Fédéralisme

Nous sommes, par le fédéralisme et dans le cadre de nos statuts (que tout le monde devrait lire ou relire), le syndicat le plus décentralisé et qui respecte le mieux ses différentes structures.

• Réformisme

Un réformisme militant ou exigeant, respectueux de notre liberté et de notre indépendance qui sont possibles en démocratie ; ce qui nous conduit à défendre mordicus la pratique contractuelle et la concertation.

Nous ne sommes pas, de ce point de vue, des étatistes et nous n’attendons pas tout de la loi, ce qui nous conduirait à la politisation.

• République

Car Force Ouvrière est fidèle et attachée aux valeurs républicaines de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, ainsi qu’à la république sociale.

Ce qui passe notamment par la défense et la promotion du service public au sens large.

Enfin, notre efficacité syndicale passe par deux points incontournables :

• accélérer notre développement et y consacrer l’énergie nécessaire ;

• savoir en permanence garder notre cap (nos positions), sans être déconnectés du réel.

L’idéologie sans le réel n’a rien à voir avec notre syndicalisme, le réel sans l’idéologie non plus.

Abonnez-vous à la newsletter « Éditoriaux de FO »

Jean-Claude Mailly Ex-Secrétaire général de Force Ouvrière

Sur le même sujet