La Côte-d’Or combative contre l’attaque des droits des travailleurs

Congrès d’UD par Clarisse Josselin

Le XXXVIIIe congrès de l’union départementale de Côte-d’Or s’est tenu les 24 et 25 juin à Saint-Apollinaire avec 260 participants, sous la présidence de Pascal Pavageau.

Le combat contre le projet de loi Travail, entamé il y a quatre mois, a été au coeur du XXXVIIIe congrès de l’union départementale de Côte-d’Or. Il est revenu dans nombre d’interventions à la tribune. Dans leur résolution, les congressistes appellent à poursuivre l’action, y compris à la rentrée, pour obtenir le retrait du texte et « toutes les régressions sociales qu’il porte ».

Le secrétaire général Édouard Guerreiro, réélu à l’unanimité pour un troisième mandat, a dressé dans son discours le bilan des trois années passées. La période a été marquée par « un crise violente qui a engendré une dégradation sans précédent de la situation économique des entreprises du département et la remise en cause brutale, sans concession et systématique des droits des travailleurs. »

Édouard Guerreiro, Secrétaire général de l’UD FO 21, et Pascal Pavageau, Secrétaire confédéral.

Il a dénoncé « une longue série d’attaques contre le code du travail » avec l’ANI de 2013, la loi Macron passée en force après trois recours à l’article 49-3, et le projet de loi El Khomri. Il déplore « un plan méthodique de remise en cause de notre modèle social, l’austérité contre les retraites et la protection sociale ».

Non à la banalisation du travail dominical

Il a appelé les militants à rester « combatifs et optimistes ». « C’est grâce à nos mobilisations si le principe de faveur a été remis au centre des débats de la loi Travail », a-t-il rappelé.

Les congressistes s’opposent aussi « à toute banalisation du travail dominical », autre traduction de la volonté de libéralisation du gouvernement. Très récemment, l’union départementale a été consultée sur le projet de la future zone touristique internationale (ZTI) à Dijon, où le travail serait autorisé tous les dimanches. Elle a émis un avis négatif. Dans sa résolution, le congrès stipule que le travail dominical doit rester « dérogatoire et sur-rémunérateur ».

Les intervenants à la tribune ont aussi évoqué le numérique dans les entreprises, l’Education nationale, les statuts de la fonction publique, les réorganisations et plans d’économies dans les entreprises, la fusion des régions...

Créer de nouvelles implantations est primordial

Face à ces attaques et pour assurer le rapport de force, Édouard Guerreiro a insisté dans son discours sur la nécessité de développer l’organisation. Si le nombre de timbres a progressé au cours du dernier mandat, il a rappelé que le taux de présence de FO dans les entreprises du département n’était que de 55 %, contre 70 % pour les deux autres organisations. « Où nous sommes présents et actifs, les résultats sont incontestablement bons, voire de très bonne tenue, a-t-il précisé. La création de nouvelles implantations reste donc un enjeu primordial. »

Aux élections dans la fonction publique de décembre 2014, grâce au travail de terrain, FO a réalisé des scores en nette progression dans de nombreuses administrations pour devenir « majoritaires ou incontournables ».

La résolution appelle à « organiser méthodiquement la syndicalisation, renforcer les structures FO existantes ou en créer de nouvelles et convaincre les salariés des TPE à voter et faire voter FO pour les élections en décembre 2016 ».

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante