La Halle aux chaussures : FO dit non au PSE

Commerce par FEC FO, Françoise Lambert

Photographie : FO Commerce

FO a choisi de ne pas signer l’accord sur le PSE à la Halle aux chaussures, validé le 1er juin par la CGT, SUD et la CGC. Un plan qui prévoit la suppression de 447 postes dans la filiale du groupe d’habillement Vivarte.

Pour Force Ouvrière, c’est non. Le syndicat FO de la Halle aux chaussures a refusé d’approuver le PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi), paraphé par les syndicats CGT, SUD et CGC le 1er juin.

Le PSE prévoit la suppression de 447 postes sur 3 644, avec la fermeture de 137 magasins et la fusion de 44 magasins avec des points de vente la Halle aux vêtements.

Aucun engagement susceptible de garantir l’emploi

Nous refusons de cautionner les suppressions d’emploi, explique Gérald Gautier, coordinateur FO chez Vivarte, le PSE ne comporte aucun engagement susceptible de garantir l’emploi dans l’avenir. Il faut savoir que le groupe Vivarte reste très endetté, avec 700 millions d’euros à rembourser aux créanciers dans les trois ans à venir.

Pour le responsable FO, les mesures d’accompagnement sont de surcroît, très insuffisantes, tant en termes de formation, que de congé de reclassement, de mobilité interne et externe.

Le PSE à la Halle aux chaussures avait été combattu dès son annonce en janvier par la quasi-totalité des syndicats (exception faite de la CFDT).

Restructurations et vente d’enseignes en pagaille

Ceux-ci avaient notamment organisé des rassemblements devant le siège du groupe Vivarte, dont la Halle aux chaussures est une filiale, et sollicité les pouvoirs publics pour tenter de mettre fin à la « vente à la découpe » du groupe d’habillement Vivarte, détenu par des fonds d’investissement américains, et au sein duquel les restructurations et les ventes d’enseignes se succèdent depuis deux ans.

Avant l’actuel PSE concernant la Halle au chaussures, et un autre plan en cours visant la suppression de 132 emplois des 250 emplois d’une autre filiale, Vivarte Services, quatre autres PSE avaient été lancés en 2015, qui ont abouti à la suppression de 1 850 postes.

Les enseignes André, Naf-Naf et Kookai ont par ailleurs été mises en vente. Le 30 juin, Kookai, qui avait subi un PSE en 2015, ne fera plus partie du groupe Vivarte. L’enseigne a été rachetée par un groupe australien, Magi, soupire Gérald. Vivarte n’en finit pas de perdre des emplois et des actifs.

FEC FO Employés et Cadres

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante