La SNCF en fait des wagons

Revue de presse par Michel Pourcelot

Photographie : Michael Day - CC BY-NC 2.0

Une nouvelle vague de suppression d’emplois à la SNCF, au moins 1 400 emplois nets, vient d’être annoncée sans que les médias n’en fassent vraiment la une, occupés par la communication tous azimuts du groupe.

L’Express
« La SNCF teste des logiciels pour détecter les comportements suspects. Face au "caractère exceptionnel" de la menace terroriste après les attentats de Paris, la SNCF teste par exemple un logiciel d’analyse comportementale qui pourrait être intégré à ses 40 000 caméras de surveillance, a détaillé le secrétaire général de l’entreprise publique Stéphane Volant ». Par contre, nul besoin de logiciel pour s’inquiéter du comportement de la direction de la SNCF.

Le Figaro
La COP 21 n’a pas gêné la SNCF pour vanter publicitairement ses « Ouibus » qui s’ajoutent aux autres autocars libéralisés sur les routes : « Le nombre de départs et arrivées d’autocars par jour sur le territoire national passe de près de 800 en septembre, à plus de 2 000 en décembre », souligne Bercy aujourd’hui, 15 décembre. « Côté desserte, le Grand Paris reste le grand gagnant de la libéralisation du secteur, avec plus de 150 départs et arrivées par jour, peut-on constater sur la carte transmise par le ministère. La région francilienne est suivie par le même groupe de cinq qu’en septembre : Lille, Strasbourg, Lyon, Bordeaux et Aix-Marseille Provence, qui grappillent entre 30 et 150 départs et arrivées par jour. La carte du réseau, en revanche, délaisse totalement certains coins de France, comme le Cotentin (département de la Manche) dans lequel pas de nouveaux opérateurs d’autocars s’aventure ».

Ouest-France
L’aventure c’est pour ceux qui veulent s’y déplacer : « Depuis le 29 mai, l’association d’usagers pour la défense du service public du Pays de Luçon (ADSP), organisait une manif hebdomadaire à la gare. Elle accélère le pas avec une au quotidien. L’association demande que quatre trains d’équilibre du territoire (trains corail), deux le vendredi soir, et deux le dimanche soir, ne soient pas supprimés. L’association a recueilli, notamment, des témoignages d’étudiants, de travailleurs, pour qui ces trains permettaient de passer les week-ends en famille. "Sans ces trains, nous allons devoir prendre la voiture, faire du covoiturage, pour ne pas avoir un week-end réduit à 24 heures, du samedi midi au dimanche midi", disent certains voyageurs ». Sans doute, peu envieux d’être des voyageurs de fortune...

Capital
Quant à la fortune du pot, la SNCF a préféré annoncer mardi « l’arrêt de son partenariat avec la plateforme de locations saisonnières Airbnb "face à l’incompréhension" suscitée par cette promotion et s’est engagée au dialogue avec les professionnels de l’hôtellerie. La société publique avait décidé, via sa filiale voyages-sncf.com, de proposer à ses clients de mettre en location leur logement durant leur absence sur Airbnb, spécialisé dans l’hébergement chez l’habitant ». Dont le patron pour la France n’a guère apprécié : « Cela permettait aux Français de voyager plus et d’augmenter leur pouvoir d’achat en gagnant un peu d’argent en louant leur logement", a-t-il expliqué ». A louer la baisse des coûts, bientôt que restera-t-il à louer ?

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante

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