Le social à la COP 21 : FO au premier rang

Climat par Evelyne Salamero

De gauche à droite : Montserrat Mire, secrétaire confédérale de la CES ; Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT ; Pascal Pavageau, secrétaire confédéral de FO ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; Adjouli Gueme de l’Union des syndicats du Tchad, Sophie Chapelle de Bastamag et Rafael Freire de la Confédération syndicale des Amériques. © F. BLANC
Article publié dans l’action Dossier Climat

La négociation entre États d’un accord sur les meilleurs moyens de lutter contre le réchauffement climatique se révèle ardue. Pour les 400 syndicalistes réunis en marge du sommet, dont les délégués FO, l’enjeu est que le social ne soit pas négligé.

La CSI, qui tient un forum syndical sur place tout au long de la COP21, entend maintenir la pression pour que l’article 2 de l’accord inclue le paragraphe suivant : « Cet accord doit être appliqué en assurant une transition juste pour les travailleurs et la création de travail décent et de qualité, en accord avec les priorités de développement définies nationalement. » Mais la quasi-totalité des États souhaitent reléguer la référence à une « transition juste » dans le préambule du texte, qui n’a par définition aucune valeur contraignante. La CSI a donc adressé une lettre ouverte à la présidence de la COP.

Contre toute logique de décroissance

« La première partie de l’accord de Paris doit reconnaître que la réponse à l’évolution climatique ne peut se réduire à des décisions économiques et environnementales », a souligné la délégation FO, qui défend en particulier son opposition « à toute logique de décroissance ». En clair, la lutte contre le réchauffement climatique ne doit pas servir de prétexte pour supprimer des emplois, des qualifications et des filières. FO fait également de l’exigence d’investissements publics, sans PPP (partenariats public-privé, NDLR), y compris à l’échelle internationale, un autre cheval de bataille.

Evelyne Salamero Ex-Journaliste à L’inFO militante