Les « avancées en matière de parité » ne doivent pas occulter les inégalités professionnelles

Communiqué de FO par Anne Baltazar

Le 11 mai dernier, le gouvernement a communiqué sur ce qu’il considère comme des « avancées en matière de parité » à l’occasion du Conseil des ministres.

Il s’est notamment félicité que la part des femmes dans les conseils (d’administration, de direction) ait triplé depuis 2010, passant de 10% à 34%.

Cependant, pour Force Ouvrière cette évolution qui semble effectivement positive est en trompe l’œil car elle peut masquer une réalité qui est toute autre : en l’occurrence, malgré cet affichage lié aux quotas imposés, l’écart d’évolution de carrière entre les femmes et les hommes demeure.

Afin d’atteindre une véritable égalité sur l’évolution de carrière permettant d’aboutir à un égal accès aux postes de direction, FO revendique une véritable politique publique sur l’égalité professionnelle luttant contre le plafond de verre, en permettant des avancées concrètes grâce à la négociation collective.

Or, cette politique a été en partie détériorée par la loi Rebsamen qui a noyé la négociation sur l’égalité professionnelle dans la qualité de vie au travail et qui a permis de reporter les obligations de négocier annuellement sur l’égalité professionnelle. De plus, le projet de loi Travail aggraverait davantage ces atteintes notamment en facilitant l’ajournement des obligations de négocier concernant l’égalité professionnelle !

Dès lors, le gouvernement est bien mal placé pour se féliciter d’une « avancée » alors que ses derniers textes ont pour effet de créer une régression et des inégalités.

Anne Baltazar Conseillère confédérale en charge du handicap

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