Les retraités ont choisi une date symbolique pour se faire entendre sur la question de leur pouvoir d’achat. Le 1er octobre est en effet, depuis 2014, la date de revalorisation des pensions en lieu et place du 1er mars. Et pour la deuxième année consécutive, les retraites de base des salariés du privé et de la fonction publique ne seront pas augmentées. Les retraités revendiquent la fin du gel des pensions et l’amélioration de leur pouvoir d’achat. Ils demandent un minimum de salaire équivalent au Smic pour tout retraité ayant une carrière complète et veulent un retour à l’indexation des pensions sur l’évolution des salaires et non plus sur celle des prix. Un système qui serait plus avantageux.
Plus de 10 % des retraités sous le seuil de pauvreté
Aujourd’hui, plus de 10 % des retraités vivent sous le seuil de pauvreté, avec moins de 977 euros par mois pour une personne seule. Parmi les 7 % de seniors de 60 à 69 ans qui occupent un emploi, la moitié travaille en raison d’une pension au montant insuffisant. Les femmes restent les plus mal loties avec une pension en moyenne inférieure de 40 % à celle des hommes. Des mesures récentes sont venues dégrader encore plus le pouvoir d’achat des retraités, comme la hausse de la TVA ou la taxe Casa destinée à financer la dépendance. « La retraite n’est pas un privilège. Elle est un droit obtenu par le travail et son montant est le résultat des salaires perçus pendant la vie, rappelle Didier Hotte, secrétaire général adjoint de l’UCR FO. La société doit assurer un niveau de vie satisfaisant à tous ses anciens salariés. »