Logistique : les salariés de Gefco en grève ce 1er juillet

Emploi et Salaires par Valérie Forgeront

Ils contestent les plans sociaux en série dans leur entreprise : les salariés du groupe de logistique Gefco France (3080 salariés sur une soixantaine de sites) seront en grève ce vendredi 1er juillet à l’appel de FO, premier syndicat du groupe avec 46% des voix aux dernières élections professionnelles.

La direction de Gefco France prévoit le lancement d’un nouveau plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) induisant la suppression de 157 postes, la création de 23 et la modification de 172 contrats de travail.

Au final, ce PSE conduirait à une suppression nette de 134 postes. Il s’accompagnerait notamment d’une augmentation du temps de travail.

Or, proteste Patrice Clos, salarié de l’entreprise et secrétaire général de la fédération FO des Transports et de la Logistique, « un autre plan social est déjà en cours depuis 2015. Il vise à supprimer 436 emplois. Par ailleurs en 2010, l’entreprise avait procédé à un plan de départs volontaires ».

A 75% la propriété des chemins de fer russes…

Alors que les salariés devraient connaître les modalités du nouveau plan lors d’une réunion avec la direction le 30 août prochain, FO demande « l’arrêt des licenciements. »

Ancienne filiale de PSA Peugeot-Citroën, le groupe Gefco (12 000 salariés dans le monde) est détenu depuis 2012 à 25% par PSA et à 75% par RZD, soit la compagnie des chemins de fer russes.

Or, si le groupe a augmenté son chiffre d’affaire à l’international de près de 25% entre 2010 et 2015, en revanche souligne Patrice Clos, « il n’en est pas de même en France. »

L’absence d’investissements, notamment, a conduit à une perte de parts de marchés sur le territoire et à un recul des résultats financiers.

En 2012, RZD promettait de ne pas s’attaquer « aux acquis des salariés français » rappelle FO. Le groupe russe semble au contraire ne pas hésiter à le faire.

La grève des salariés ce vendredi a l’intention de lui rappeller ses promesses.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante