Loi Travail : FO demeure déterminée à mobiliser pour le retrait

Emploi et Salaires par Clarisse Josselin

Délégation FO, de gauche à droite : Didier Porte (Secrétaire confédéral - Secteur juridique), Marie-Alice Medeuf-Andrieu (Secrétaire confédérale - Secteur Conventions collectives), Frédéric Souillot (Secrétaire confédéral - Secteur Développement) et Michèle Biaggi (Secrétaire confédérale - Secteur organisation). Photographie : F. Blanc / FO Hebdo (CC BY-NC 2.0)

FO prend part au deux intersyndicales qui ont lieu ce jour, 3 mars, en réaction au projet de loi Travail.

Le matin, toutes les organisations syndicales (y compris les syndicats étudiants et lycéens) se sont retrouvées. L’objectif de cette première réunion, dans la suite de la position commune signée (sans FO) le 23 février dernier, était de trouver un accord sur les changements à apporter au projet de loi Travail. FO, pour sa part, estime aujourd’hui que seul le retrait pur et simple du texte peut permettre de repartir sur d’autres bases, le gouvernement s’étant refusé à suspendre son projet.

L’après-midi, FO était donc aussi partie prenante de la deuxième réunion, au siège de la CGT cette fois, consacrée aux modalités de la mobilisation.

L’annonce par Manuel Valls du report du 9 au 24 mars de la présentation du projet de loi Travail en conseil des ministres n’a donc pas encore défait totalement le front syndical.

A l’issue de la réunion du matin, Michèle Biaggi, qui conduisait la délégation FO, a réagi : « Sur la forme, nous avons été choqués de constater que des organisations avaient déjà élaboré un projet de texte en amont. »

« Il faut prendre le temps de discuter vraiment »

Sur le fond, « nous ne sommes pas contre des réformes du code du travail, mais ça ne doit pas se faire n’importe comment, nous demandons donc le retrait du texte pour prendre le temps de se mettre autour de la table et de discuter vraiment », a-t-elle ajouté, en appelant dores et déjà à manifester les 9 et 31 mars.

Un communiqué commun de certaines organisations (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Unsa et Fage) a été publié faisant état de contre-propositions à la loi Travail portant sur neuf points. Y sont mises en avant notamment les demandes de retrait du barème d’indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, la modification des mesures supplétives sur le temps de travail, une réaffirmation du rôle incontournable de la branche, une réécriture des modalités du licenciement économique.

Un texte qui reste « partiel et dangereux » selon la délégation FO.

L’ensemble des organisations syndicales présentes le matin ont cependant convenu de se revoir à l’issue de la phase de consultation annoncée par le gouvernement, notamment le premier ministre, dans le cadre du report de quinze jours du calendrier du projet. Ce pourrait être le 18 mars.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante