Loi travail : l’UGT Espagne apporte son soutien

Europe par Yves Veyrier

« Vos raisons sont les nôtres... » Dans une lettre adressée à Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs espagnols, José Maria Alvarez, apportait le 31 mars son soutien à la journée de grève et de manifestations contre le projet de loi Travail en France, faisant un parallèle avec la « réforme » de 2012 en Espagne.

Décentralisation et précarité

Dénonçant à plusieurs reprises la logique de la décentralisation de la négociation au niveau de l’entreprise visant à l’inversion de la hiérarchie des normes, FO avait déjà mis en avant les études récentes, menées par la CES (confédération européenne des syndicats) et son institut de recherche (ETUI), montrant que ce type de réforme avait conduit en Espagne comme au Portugal à une chute drastique de la couverture conventionnelle par accord collectif, tant au niveau de la branche que de l’entreprise.

Dans un article consacré au déficit espagnol, qui « malgré une croissance soutenue » aurait « dérapé en 2015 », le journal Les Echos (édition du 1er et 2 avril 2016) souligne de son côté que le « nouveau dynamisme économique » ne permet pas un rééquilibrage des comptes plus rapides, car étant « pour l’instant alimenté à base d’emplois précaires et de temps partiels cotisant peu » !

Nos raisons sont donc bien fondées !

Yves Veyrier Ex-Secrétaire général de Force Ouvrière