Insultes, harcèlement, gaspillage de nourriture, nonrespect des normes d’hygiène et même menaces de mort… Pour réclamer le respect de leurs droits, des conditions de travail décentes et le retour de prestations de qualité, les employés du restaurant administratif de Blois ont fait grève le 12 septembre, à l’appel de FO. Cet établissement, qui sert des repas aux agents des services publics du quartier, est une association placée sous le contrôle du préfet.
Depuis l’embauche d’un nouveau gérant adjoint en janvier, le climat s’est détérioré. Les salariés, une quinzaine en tout, ont alerté dès le mois de mai leur conseil d’administration, la médecine et l’inspection du travail, en vain. Inquiet du « climat explosif », Éric Gondy, Secrétaire général de l’UD FO du Loiret- Cher, alerte les autorités, y compris Manuel Valls lors de son passage à Blois en juin. Mais la situation a continué à se dégrader.
« La première bataille est gagnée »
« Deux salariés ont été licenciés sans cause réelle et sérieuse, il y a eu des vols d’attestations, des pressions sur témoins », ajoute Éric Gondy. Le 10 septembre, deux employés, entendus par la police dans le cadre d’une plainte pour menaces de mort, se sont à leur tour retrouvés en garde à vue.
« Les salariés vivent un cauchemar et se retrouvent en position d’accusés. Sans préjuger du résultat de l’enquête, c’est le monde à l’envers », poursuit-il. Le 15 septembre, le personnel, qui menaçait d’exercer son droit de retrait, a obtenu la mise à pied conservatoire du cadre. « Dans ce contexte difficile, on a gagné la première bataille », se félicite Éric Gondy.