« Mardi noir » pour France dans le rouge

Revue de presse par Michel Pourcelot

Fonction publique en grève le 26 janvier 2016. Photographie : F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0

De nombreux mouvements sociaux ont eu lieu en France le mardi 26 janvier 2016, diversement relayés par les médias, certains brandissant un « mardi noir ». Aperçus.

Le Parisien
Noir mais un peu tendu. « Mardi tendu. Taxis, écoles, fonctionnaires, et d’autres, se mobilisent. Dans le public comme dans le privé, c’est une journée de mobilisation qui a commencé par le blocage, par des chauffeurs de taxi en colère, des aéroports et du périphérique parisiens. »

La Voix du Nord
Le blocage du pouvoir d’achat, lui, ne date pas d’aujourd’hui : « Austérité ça suffit ! Pour le service public, l’emploi, les salaires » : « des milliers de fonctionnaires ont manifesté mardi pour leur pouvoir d’achat et contre la réforme du collège tandis que les taxis qui protestaient contre la concurrence des VTC, ont obtenu de Matignon l’ouverture d’une concertation, non sans quelques incidents ». Incidents de paiement ?

L’Obs
On avait été prévenus : « Les syndicats vont donner de la voix. Ce mardi 26 janvier, plusieurs organisations appellent les salariés de la fonction publique à entrer en grève pour défendre l’emploi et les salaires. Les écoles, les crèches, les hôpitaux et les aéroports vont être touchés. Par mesure de prévention, 20% des vols aériens ont été annulés pour la journée. Ce même jour, les taxis prévoient de bloquer l’accès aux aéroports parisiens dès 6 heures du matin en signe de protestation contre les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC). Bref, un mardi noir en perspective. » Et les années noires passées, présentes et à venir ?

Le Monde
« Pour le gouvernement, le gel du point d’indice est un moyen de limiter le poids de la masse salariale de la fonction publique dans le budget de l’État. Selon Marylise Lebranchu, ministre de la décentralisation et de la fonction publique, ce gel a permis à l’État d’économiser, depuis 2010, 7 milliards d’euros. "C’est beaucoup", a insisté, mardi 26 janvier, la ministre ». Mais pour qui ?

Les Echos
« Marylise Lebranchu n’a cependant pas minoré le mouvement. "Le simple fait qu’il y ait appel à la grève interpelle la ministre de la Fonction publique et de la Décentralisation", a-t-elle affirmé », mais tout en prévenant : « Il n’y aura pas une grosse augmentation du point d’indice [qui sert de base au calcul du salaire des fonctionnaires] parce que nous sommes dans une situation difficile ». Mais de qui parle-t-elle ?

Télérama
Au petit écran, on dose sa parole : « La "grogne" des fonctionnaires ayant été expédiée en deux minutes trente, le 20 heures proclame une excellente nouvelle, un formidable progrès de la démocratie ainsi résumé : Aux urnes, salariés ! "Le référendum en entreprise sera reconnu et consacré par la loi, c’est une annonce de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, explique David Pujadas. Ce sera donc une nouvelle voie pour valider un accord et contourner les syndicats contestataires". Très minoritaires, si j’en crois le reportage suivant, dans lequel un vaste micro-trottoir réalisé auprès de deux passants révèle l’accueil enthousiaste des travailleurs : "Une consultation directe, sans intermédiaire, les salariés y sont favorables." Il serait indécent de ne pas apprécier une telle conquête. » Tellement sociale...

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante