Ernest Pignon-Ernest a fait un travail autour des maladies professionnelles « invisibles » à Grenoble, en 1976. Il a rencontré les élus des CE et a travaillé avec les salariés. Le projet a donné lieu à une série de lithographies qu’ils ont ensuite collées, ensemble, sur les murs de la ville et des entreprises.
« En dessinant on suscite la pensée et la main »
En dessinant, on suscite la pensée et la main, explique-t-il. Mes images prennent ensuite leur sens dans les lieux où elles sont collées. C’est le collectif qui a rendu cela possible.
Si les rencontres entre salariés et artistes ou intellectuels se font rares dans les entreprises, le compositeur Nicolas Frize est de ceux qui travaillent inlassablement avec les salariés, à partir des bruits et des sons de l’univers du travail.
« Redonner confiance aux salariés en des savoir-faire qu’ils ne perçoivent plus »
Quand le syndicat considère les « travailleurs » et leur statut, lui s’intéresse au « travaillant », à celui qui met son corps en œuvre dans le travail et dans le monde. Il s’agit de redonner confiance aux salariés en des savoir-faire qu’ils ne perçoivent plus
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Une belle démonstration que l’art redonne du sens au travail. Qu’il a sa place dans le monde, dans tous les mondes.