Préfectures 2.0 : quelle place pour l’emploi ?

Service Public par Valérie Forgeront

Dès 2017, les représentations territoriales de l’État n’accueilleront plus le public pour la délivrance des titres d’identité. Pour FO, ce déshabillage de missions menace les emplois.

L’entrée en vigueur en janvier 2017 de la réforme « Préfectures nouvelle génération » sème le trouble chez les agents (27 037 actuellement). Ils s’inquiètent de l’avenir des emplois et des difficultés à réaliser les nouvelles missions : sécurité et ordre public, lutte contre la fraude, contrôle budgétaire et de légalité des collectivités et coordination territoriale des politiques publiques. Dès l’an prochain, les préfectures n’assureront plus l’accueil du public pour la délivrance des permis de conduire, des cartes grises ou encore des cartes d’identité et des passeports. Pour ces deux derniers titres les mairies enregistreront des pré-demandes, puis l’instruction des dossiers sera réalisée sur des plates-formes interdépartementales (dix à quinze) où seront affectés trente à cinquante agents.

Un plan de qualification en négociation

Pour les autres titres, les usagers rempliront leur demande en ligne. Si des négociations pour un repyramidage des emplois via un plan de qualification sont engagées avec le ministère de l’Intérieur, les agents ignorent ce que deviendront nombre de postes, notamment de catégorie C (60 % des effectifs). Le ministère estime qu’un millier d’emplois seront impactés. Pour FO Préfectures, c’est davantage. Par la suppression de sous-préfectures (a priori une quarantaine), la transformation d’une trentaine en Maisons de l’État et la dématérialisation des procédures, les agents redoutent des mutations contraintes voire des suppressions d’effectifs. Or l’administration préfectorale a déjà perdu plus de 3 000 emplois depuis 2009, rappelle FO.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

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