Premier bilan de la délégation FO à la COP22 à Marrakech

Climat par Pascal Pavageau

La délégation FO présente à Marrakech pour le COP 22 est composée de Pascal Pavageau (secrétaire confédéral), Cécile Potters, Marjorie Alexandre et Yves Giquel.

Premier bilan de l’action FO au sein de la déflagration syndicale internationale coordonnée par la CSI (confédération syndicale internationale) :

Après une semaine de discussions et malgré l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris le 4 novembre, l’ambiance est morose et tendue. De nombreuses incertitudes plombent les débats, au-delà de l’élection américaine, alors même que la COP22 devrait être la COP de l’action. Comme nous l’avons indiqué dans un tweet ce jour, beaucoup à ce stade ont l’impression d’un retour en arrière, tant sur un plan social qu’environnemental.

Force Ouvrière a activement participé aux débats depuis notre arrivée. La délégation est déjà intervenue 3 fois officiellement en plus des échanges que nous avons eu avec les autres syndicats, la CSI mais également les représentants du Gouvernement français.

Au-delà de notre soutien réaffirmé envers la CSI dans les suites de l’Accord de Paris, FO a notamment insisté sur le fait que la COP22 et les incertitudes pesant sur la mise en œuvre effective de l’accord de Paris (COP21) ne conduise pas à un affaiblissement de l’exigence sociale : il ne peut y avoir d’emplois sur une planète morte, mais On ne peut non plus se satisfaire de perspectives d’emplois incertaines ou précaires, même s’ils sont estampillés « verts ».

Il est de ce pont de vue essentiel de réaffirmer le lien avec les objectifs de développement durable dont l’ODD 8 sur le travail décent tel que défini par l’Agenda du travail décent de l’OIT (Protection sociale, salaires, liberté d’association, négociations collectives…).

Par ailleurs, l’OIT a produit des lignes directrices en la matière et FO estime incontournable que l’OIT soit un acteur majeur du règlement de la question environnementale. A noter que nous sommes les seuls à avoir insisté sur cette dimension fondamentale dans un but de cohérence internationale, ce que la CSI a vivement approuvé.

Nous sommes revenus sur la nécessité que les États respectent leurs engagements en matière d’investissements publics, notamment pour les pays en voie de développement qui attendent beaucoup du fonds vert et du développement de l’énergie. 100 milliards par an ne peut être qu’un plancher, comme l’a justement rappelé Sharan Burrow. Pour FO, l’énergie fait partie d’un bien commun qui doit être assuré et géré par la puissance publique (État en priorité).

A suivre...

Pascal Pavageau Ex-Secrétaire général de Force Ouvrière