Prochaine étape dans le Vaucluse : développer les implantations de FO

Congrès d’UD par Nadia Djabali

© UD FO 84

Affluence record ce vendredi 31 mars dans la salle polyvalente de Montfavet à Avignon. Deux cent quarante militants assistent au 39e congrès de l’union départementale des syndicats Force Ouvrière du Vaucluse. Un temps fort de la vie syndicale locale présidé par Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO.

La région Paca est la troisième région de France métropolitaine la plus touchée par la pauvreté derrière la Corse et les Hauts-de-France. Et au sein de Paca, c’est le Vaucluse qui arrive en tête avec un taux de pauvreté de 22,6 %. Soient trois points au-dessus de la moyenne régionale.

Un taux de chômage à 12,7 %

Un cinquième de sa population gagne moins de 764 euros par mois, soit 225 euros de moins que le seuil de pauvreté. Certaines communes, en particulier Avignon, Carpentras et Cavaillon, excèdent largement la moyenne départementale avec un taux de pauvreté supérieur à 28 %. Et ce taux bondit à 36 % pour les familles monoparentales particulièrement fréquentes dans le Vaucluse.

Et côté chômage, la situation n’est guère brillante. Les 12,7 % de chômeurs placent le Vaucluse dans le top 10 des départements les plus sinistrés. C’est dire si les militants FO du Vaucluse ont de quoi faire. D’autant qu’aux difficultés économiques s’ajoutent celles liées au dialogue social, que l’employeur soit public ou privé.

Un dialogue social souvent tendu

Côté privé, un bras de fer a eu lieu avec la direction de l’hypermarché Auchan du Pontet. Motifs de désaccord : le travail de nuit, les conditions de travail et la revalorisation salariale. Côté public, nous avons eu des soucis avec l’Assurance maladie, raconte Jean-Luc Bonnal, le secrétaire général de l’UD FO du Vaucluse. Nous avons du mal à y faire respecter les instances paritaires.

Autres sujets d’inquiétudes qui se sont traduits par des journées de grève et d’actions : les plans de retour à l’équilibre budgétaire des hôpitaux d’Avignon et d’Orange. Des plans qui font souffrir les agents hospitaliers surchargés de travail et mettent en péril la santé des patients, s’indigne le secrétaire général de l’UD.

L’aide de l’interprofessionnel

Malgré un climat économique et social assez morose, les militants gardent toutefois le moral et le congrès est également un moment de cohésion pour l’ensemble des syndicats qui s’y côtoient. Il y a une prise de conscience de l’aide que la dimension interprofessionnelle peut apporter dans les combats syndicaux, poursuit Jean-Luc Bonnal.

Le 31 mars, c’était également le jour où le ministère de Travail publiait les résultats de la représentativité syndicale. Le maintien de FO comme troisième force a plutôt été bien accueilli et nombreux sont ceux qui jugent nécessaire de développer les implantations. Pour ce faire, les unions locales seront têtes de pont afin que les demandes des salariées reçoivent une réponse au plus près du terrain.

Pas de consignes de vote

Enfin, un mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, le congrès a rappelé qu’aucune consigne de vote ne serait posée sur la table, ni avant le premier tour, ni après, assure Jean-Luc Bonnal. Cette posture d’indépendance ne nous empêche pas de rester vigilants sur la protection sociale, la retraite, le code du travail et la hiérarchie des normes, termine Jean-Luc Bonnal, qui a été reconduit avec son équipe par l’unanimité des congressistes.

Nadia Djabali Journaliste à L’inFO militante

Sur le même sujet