Quand la vérité n’est pas celle que l’on veut nous faire croire !

Actualités par Clarisse Josselin

Force Ouvrière a recueilli les contributions d’économistes, sociologues et juristes, spécialistes de la négociation collective. F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0

Il ne s’agit pas d’un « contre-rapport Combrexelle », les contributions des différents auteurs ayant été recueillies avant sa parution. Mais les économistes, sociologues et juristes sollicités par FO battent en brèche les poncifs actuels. À commencer par les « postulats » inspirés du « dogmatisme libéral ambiant », qui voudrait que le droit du travail soit soumis aux impératifs des politiques économiques ou d’adaptation des entreprises, quand il n’en fait pas un obstacle à la croissance et à l’emploi, ou, dans le meilleur des cas, le réduit à en être un « supplétif ».

Isabel Odoul-Asorey et Elsa Peskine, toutes deux maîtres de conférences à l’université, décryptent l’évolution consistant à vouloir faire jouer à la négociation collective – dont les ressorts sont fondamentalement économiques et sociaux – le rôle d’adaptation de la norme.

Udo Rehfeldt, chercheur à l’Ires, constate qu’en Europe la décentralisation de la négociation, parallèlement au démantèlement de la négociation de branche, a mené à « la diminution de la couverture conventionnelle [et] de la part des salaires dans la valeur ajoutée ». Elle pose aussi le problème des moyens des IRP, souligne le sociologue Mario Correia.

Déréglementer n’a jamais favorisé la croissance

Olivier Giraud se penche sur le cas de l’Allemagne, tandis que Catherine Vincent s’intéresse à l’Espagne et au Portugal.

L’économiste Christophe Rameaux rappelle, lui, que l’effet de la simplification du droit du travail sur l’emploi, pas plus que le lien entre réglementation du travail et croissance n’ont pu être démontrés, de l’aveu même de l’OCDE et du FMI. 


Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante