Restauration ferroviaire : réunion avec les directions après six jours de grève

Emploi et Salaires par Françoise Lambert

Rassemblement des personnels des wagons bars en grève devant la filiale de la SNCF (CRMS) chargée de la gestion de la restauration ferroviaire, lundi 23 février 2015.

Mardi 24 février, alors que les personnels des wagons bars TGV entamaient leur sixième jour de grève contre des conditions de travail dégradées, une réunion devait se tenir le lendemain avec les directions des différentes sociétés intervenant dans le secteur de la restauration ferroviaire.

Les syndicats FO, CGT, CFDT et SUD-Rail, à l’origine du mouvement, demandaient cette rencontre depuis le premier jour de grève. « C’est essentiel pour nous de réunir des interlocuteurs qui se renvoient la balle lorsque l’on évoque des questions liées à notre travail », indique Jean-Marc Staub, secrétaire du syndicat FO Newrest Wagons-Lits.

Les commerciaux qui travaillent à bord des wagons bars des TGV sont employés par la société Newrest Wagons-Lits, une co-entreprise formée par Newrest (65%) et Elior (35%). Mais l’achat et la répartition des stocks de produits vendus dans les trains dépend d’une filiale de la SNCF (CRMS) et la logistique – chargement et déchargement des chariots de marchandises – est du ressort de la société Avirail.

Les grévistes dénoncent la pénibilité des plannings, avec des amplitudes horaires qui peuvent dépasser quinze heures, mais aussi des approvisionnements en denrées insuffisants engendrant des ruptures de stocks à bord des trains et in fine un mécontentement des voyageurs… qui s’exprime bien souvent envers des hôtesses et stewards, lesquels ne sont pas responsables des stocks qui leur sont livrés. « Il ne faut pas oublier non plus qu’un quart des salaires de ces commerciaux est lié aux ventes », ajoute Jean-Marc Staub.

Autre revendication des employés des wagons-bars, une amélioration du matériel à bord des trains : « Les commerciaux travaillent dans un espace de travail réduit et les portes des frigos derrière le bar ferment mal ou pas du tout, explique Jean-Marc, les fours sont souvent en panne, les machines à café ne fonctionnent pas correctement. Elles occasionnent des fuites d’eau, ce qui fait que le sol est humide et cela entraîne des risques de chute ».

Le programme de la réunion avec les directions de Newrest, Avirail et CRMS, demain matin, s’annonce donc chargé. Une première réunion avec la seule société Newrest, vendredi dernier, n’avait pas débouché. Ni la tentative de dialogue avec CRMS, filiale de la SNCF, hier.

Les personnels de la restauration collective ferroviaire en grève ont reçu le soutien de la fédération FO des Cheminots.

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante