Saône-et-Loire : combattre les politiques d’austérité

Congrés d’UD par Françoise Lambert

Le 30e congrès des syndicats FO de Saône-et-Loire s’est tenu le 25 mars 2017, sous la présidence de Pascal Pavageau, secrétaire confédéral. François Bucaille a été réélu au poste de secrétaire général de l’Union départementale.

Plus de deux cent cinquante militants et sympathisants FO ont participé au 30è congrès des syndicats FO de Saône-et-Loire, qui a eu lieu le 25 mars à Chalon-sur-Saône. Au cœur des débats : l’augmentation des salaires, la défense de l’emploi, l’amélioration des conditions de travail. Mais aussi le repos dominical et le développement syndical.

De nombreux mouvements sociaux

François Bucaille, qui a été réélu secrétaire général de l’Union départementale FO à l’issue du congrès, a centré son rapport oral sur les revendications portées par les salariés lors de mouvements sociaux qui ont éclos depuis le début de l’année en Saône-et-Loire.

Parmi ceux-ci, une grève de trois jours et demi au sein de Gardy-Shneider, une usine de fabrication de disjoncteurs électriques, à l’appel de FO et de deux autres syndicats, lors des négociations annuelles sur les salaires début février.

Grève pour les salaires

Les quelque 140 grévistes ont ainsi signifié le refus d’une proposition de la direction jugée insuffisante, à 0,6% d’augmentation. Au final, les salariés ont obtenu une augmentation de 1,1% pour l’ensemble des salariés ainsi qu’une revalorisation de 100 euros de la prime annuelle, a souligné François Bucaille.

Au sein de l’entreprise de logistique Rhenus Contract Logistics, à Sevrey, c’est contre des changements d’horaires et des problèmes de sécurité que les salariés se sont mis en grève le 9 février à l’appel de FO. Un mouvement express qui a permis d’obtenir le retour aux horaires initiaux négociés avec le syndicat.

Contre les Groupements hospitaliers de territoire

Parmi les dix-sept intervenants, Hélène Fierro, déléguée syndicale au centre hospitalier de Montceau-les-mines, est revenue sur l’opposition de FO aux Groupements hospitaliers de territoire (GHT), une nouvelle organisation hospitalière qui va se traduire par 16 000 suppressions de lits et 22 000 suppressions d’emploi.

Elle a dénoncé une démarche d’économie d’ampleur pour diminuer les dépenses publiques sur le dos des personnels hospitaliers et des patients.

En Saône-et-Loire, deux Groupements hospitaliers de territoire sont en cours de constitution, à Mâcon et à Chalon. FO craint un éloignement géographique de l’accès aux soins pour les patients, alors que des fermetures de lits et de service ont lieu à l’hôpital de Paray-le-Monial et au centre hospitalier de Montceau-les-Mines (850 salariés).

Développer l’organisation syndicale

Le nécessaire développement de l’organisation a aussi été largement évoqué par le congrès. Alors que dix-huit syndicats ont été créés sur les trois dernières années, dont douze dans le secteur privé et six dans le public, le congrès a invité l’Union départementale, dans sa résolution votée à l’unanimité, à poursuive une action engagée depuis de nombreuses années en oeuvrant en faveur du développement de nouvelles implantations, comme en faveur du renforcement des implantations existantes.

 

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante