Taxes et impôts : augmentation de la courbe

Revue de presse par Michel Pourcelot

Article publié dans l’action Dossier fiscalité

L’automne a son lot de factures douloureuses : pour beaucoup, ce sont taxes foncières et d’habitation plutôt que l’impôt sur le revenu. Et elles ne cessent d’augmenter. La presse s’est penchée sur ce qui plombe un nombre croissant de ménages.

Les Echos
« Alors que les avis de taxe foncière devraient bientôt arriver dans les boîtes à lettres si ce n’est pas déjà le cas, l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), informe que celle-ci, visant les propriétés bâties, a augmenté en moyenne de 14,7% en France entre 2010 et 2015. [...] L’UNPI note en outre que cette progression de 14,7% est quasiment trois fois supérieure à l’inflation, trois fois et demie supérieure à la hausse des loyers du secteur privé et au moins deux fois supérieure à l’évolution des salaires sur la même période, et que cet impôt pèse donc “de plus en plus sur le budget des ménages propriétaires” ». Manquerait plus qu’ils soient retraités.

Le Monde
« Ce qui est reproché à ces impôts locaux, c’est leur iniquité, le fait qu’ils ne tiennent pas compte des revenus, sauf pour les foyers très modestes, et qu’ils sont très différents d’une commune à l’autre, voire d’un trottoir à l’autre ». Et on ne change pas si facilement de trottoir.

Le Figaro
Impôts et taxes s’entassent... mais l’enlèvement se paye. Et « La colère gronde autour des poubelles », car côté ordures ménagères, « Le montant et la légalité des factures sont remis en cause par des associations de consommateurs. [...] De plus en plus de Français dénoncent le flou entourant le montant de la redevance que leur impose leur commune pour ce service. De Bretagne en Gironde, les recours devant les tribunaux se multiplient ». Et deviennent encombrants.

La Nouvelle République
« Toujours plus de missions, toujours moins de dotations »... alors « pour conserver des marges de manœuvre, la région va encore rogner sur le fonctionnement, et légèrement augmenter le prix des cartes grises ». Ce qui risque de se payer de mine. Et de plomber l’ambiance.

Sud-Ouest
Face à la baisse des dotations de l’État, toutes les collectivités sont en tout cas obligées de mieux maîtriser leurs dépenses. Pour Jean-Michel Uhaldeborde, professeur émérite à l’Université de Pau et des pays de l’Adour, ce sont les communes qui sont les plus touchées, car la DGF représente leur deuxième source de financement après les impôts locaux. Résultat : « Le nœud coulant se resserre. Elles ont commencé à se préoccuper de gestion. Augmenter les impôts ? C’est électoralement de plus en plus compliqué. S’endetter ? Elles souhaitent le faire avec modération. Alors elles reportent plutôt des programmes d’équipement et cherchent à faire baisser leurs dépenses de fonctionnement. Clairement, ce sont les dépenses de personnels qui sont dans le collimateur ».

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante