TPE 2016 : FO lance à Avignon sa campagne auprès des intermittents

Scrutin par Clarisse Josselin

Article publié dans l’action Élections dans les TPE

Près de 5 000 artistes et techniciens du spectacle, pour la plupart intermittents, se retrouvent jusqu’au 24 juillet au festival d’Avignon. FO saisit l’occasion pour lancer auprès d’eux sa campagne pour les élections dans les très petites entreprises (TPE) et faire connaître ses revendications et ses victoires, notamment en matière de prévoyance et d’emploi.

C’est au festival d’Avignon que FO démarre sa campagne auprès des salariés du spectacle vivant subventionné pour les élections dans les très petites entreprises (TPE). Les militants de la fédération du spectacle Fasap-FO et de l’union départementale du Vaucluse ont prévu de distribuer plus de 12 000 flyers dans la cité des papes. D’autres opérations de communication se poursuivront tout l’été dans différents festivals de musique, de théâtre, de danse…

« Nous allons surtout discuter, mettre en avant ce que nous avons obtenu et ce que l’on défend pour les salariés du spectacle, explique Franck Guilbert, secrétaire général du syndicat national libre des artistes SNLA-FO. C’est par exemple FO qui a arraché en 2014 une allocation supplémentaire pour les intermittents en matière de maternité ou de maladie de longue durée, ce qui nous rapproche d’un salarié en CDI. »

Augmentation de salaire pour les acteurs de cinéma

Il compte aussi valoriser les avancées en matière d’emploi obtenues par la Fasap-FO : augmentation de salaire pour les acteurs au cinéma, maintien des emplois éligibles au régime intermittent, prise en compte du travail de nuit à partir de minuit et non de 1 h du matin comme le voulaient les employeurs du spectacle vivant subventionné...

Aujourd’hui, la Fasap-FO se bat pour le maintien dans la solidarité interprofessionnelle des annexes 8 et 10 de la convention d’assurance chômage, qui encadrent le régime intermittent. Elle lutte aussi contre un cadrage budgétaire contraignant et pour le maintien et l’amélioration des conditions d’indemnisation des intermittents.

75 000 salariés de la branche travaillent pour une TPE

En matière de contrats de travail, elle exige que la durée minimale des contrats à temps partiel soit de 17,5 heures par semaine, sans exceptions. Elle demande aussi, pour les salariés qui le souhaitent, la requalification des CDD d’usage (CDDU) en CDI avec reconnaissance de l’ancienneté et de la qualification.

La branche du spectacle vivant subventionné compte 120 000 salariés. Ils sont 75 000, pour la plupart intermittents, à travailler pour une entreprise de moins de 11 salariés et à être donc concernés par les élections TPE qui se dérouleront en décembre 2016.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

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