Un contrat aidé, un syndicat, une formation

Portrait par Françoise Lambert

Mathieu Ferreres, 21 ans, est employé en contrat aidé au centre hospitalier de Lézignan-Corbières dans l’Aude. Dans ce cadre, il bénéficie actuellement d’une formation pour un CAP en plomberie.

Mathieu a de la chance. Son contrat aidé est en cours et il ne fait pas partie des contrats supprimés à la rentrée en raison de la décision du gouvernement d’en réduire drastiquement le nombre : -293 000 contrats aidés en 2017 contre 459 000 contrats signés en 2016.

Titulaire d’un CAP en maçonnerie, Mathieu a décroché en juin 2015 un contrat aidé de trois ans à temps plein au centre hospitalier de Lezignan-Corbières (Aude), qui emploie 355 agents et 6 contrats aidés. Le jeune homme a rejoint l’équipe de six personnes qui travaille au service entretien. C’est là qu’il croise le chemin de militants et adhérents FO, parmi lesquels Nathalie Sicard, secrétaire du syndicat FO. Il décide alors de prendre sa carte au syndicat, car ne pas être seul, c’est important.

Ne pas être seul, c’est important

68 %

Tel est le score réalisé par FO au sein du centre hospitalier de Lézignan-Corbières lors des dernières élections professionnelles en 2014.

À FO, nous informons les agents en contrat aidé qu’ils peuvent bénéficier d’une formation, et puis nous nous battons pour ces jeunes, explique Nathalie Sicard. Nous sommes intervenus pour que Mathieu obtienne une formation qualifiante, tout comme on a forcé pour qu’une jeune femme affectée aux soins puisse faire une préparation à l’école d’aide-soignant.

Après deux ans de travail au sein de l’hôpital, Mathieu suit depuis début septembre un CAP de plomberie. À l’issue de sa formation, en juin 2018, il espère être embauché au centre hospitalier où il a fait ses armes pendant deux ans, sur des tâches variées allant de travaux d’électricité à l’entretien des espaces verts, en passant par la maçonnerie et la peinture.

Au final, confie Mathieu, le contrat aidé aura été positif pour moi, j’ai appris plein de choses, sur le métier et sur le fonctionnement de l’hôpital, et je pourrai faire valoir deux diplômes.

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante