Un syndicat FO pour faire avancer les revendications

Portrait par Françoise Lambert

Léquipe FO de la crèche Babilou Les enfants du marais à Niort. © DR

Six des dix-huit salariées de la crèche interentreprises Babilou Les enfants du marais de Niort viennent de créer un syndicat FO, dans une entité où il n’y avait pas de présence syndicale.

Élodie Ouvrard, militante FO. © DR

Élodie Ouvrard, Sandra Duforet, Olivia Gaufichon, Françoise Léger, Julie Marteau et Agnès Rottenmoser ont décidé d’unir leurs forces pour défendre leurs droits et faire avancer les revendications. À l’origine, leur détermination à contrer une dégradation de leurs conditions de travail. « La crèche s’est développée en obtenant, il y a un an, un agrément pour 60 berceaux et cela s’est traduit par une surcharge de travail, explique Élodie, 34 ans. Tout cela dans un contexte où nos salaires sont très bas et les augmentations en fonction d’objectifs individuels. »

La pression monte

Dès lors la pression monte, les salariées commencent à parler d’organiser une grève. « Il n’y avait pas de syndicat dans la crèche. Lorsque nous avons appris par les médias qu’une grève nationale interprofessionnelle était à l’ordre du jour le 9 avril, nous en avons profité pour nous faire entendre », poursuit Élodie. La jeune auxiliaire de puériculture et ses cinq collègues sollicitent le soutien de l’Union départementale FO des Deux-Sèvres : « Nous avions dans l’idée que FO était un syndicat qui défend la feuille de paye et les acquis sociaux. » Un appel à la grève est lancé et des revendications sont portées à la direction. Les salariées demandent notamment une augmentation générale des salaires, la suppression des trois jours de carence en cas d’arrêt maladie et le rattachement à une convention collective. À bon entendeur.

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante

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