Une pièce tout en argent, pudeurs et décadences

Théâtre par Michel Pourcelot

L’argent peut brûler les poches mais aussi les planches. Argent, pudeurs et décadences rend la monnaie « burlesque, virulente et surréaliste ».

Une pièce d’argent. Une pièce de théâtre. Autour de l’argent. Ce mot qui peut fâcher, ce sujet dont on ne parlait guère autrefois. Mais ça c’était avant : aujourd’hui, le silence n’est plus de cet argent qui brûle même les planches avec la pièce Argent, pudeurs et décadences, écrite et jouée par les très décomplexée comédiennes Audrey Mallada et Aurélia Tastet, sur un tempo dévastateur et un mode « burlesco-financier ».

La parole et l’argent

Cette "comédie financière fantasmagorique avec une pointe de cynisme" n’en a pas moins nécessité l’adjonction d’un conseiller en sciences économiques, en l’occurrence l’économiste Julien Milanesi, maître de conférence à l’Université de Toulouse et co-réalisateur du documentaire L’intérêt général et moi. Pas inutile quand on se demande d’où vient l’argent ? Qu’est-ce que l’argent ? Où va-t-il ? Résultat (hors impôts) : des situations fictives dont toute ressemblance avec la réalité serait purement fortuite : crises financières, paradis fiscaux, traders, monnaie scripturale, salaires patronaux disproportionnés, productivité à tout prix, budgets restreints... Le silence n’est plus d’argent.


Argent, pudeurs et décadences , pièce écrite et jouée par Audrey Mallada et Aurélia Tastet, mise en scène de Vincent Lahens, Alexandre Pavlata, Romain Louvet et Guillaume Méziat. Création Musique : Chacapa Studio (Thomas Bouniort et Rafael Bernabeu).Chansons : Marc Lucantonio.
Tout public à partir de 12 ans. Durée : 1h10. Tarifs : selon.
Tournée en province :
La Palène (16), Les Sarabandes, 24 et 25 juin.
Saint-Morillon (33), 18h, jeudi 7 juillet.
Granville (50) Festival Sortie de Bain, le 10 juillet.
Chalon-sursSaône (71), Festival Chalon dans la rue, du 21 au 24 juillet.
Annonay (07), Quelques p’Arts (Cnar), du 26 au 29 juillet.
Aurillac (15), festival d’arts de rue, du 17 au 20 août.

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante