De nombreux salariés de Vallourec, y compris allemands, ont fait le déplacement pour manifester devant le siège social à Boulogne-Billancourt, aujourd’hui, pour dire leur colère.
Les restructurations se succèdent
Les restructurations se succèdent depuis deux ans, et les deux dernières annonces, en avril dernier puis au début du mois février, vont se traduire par la suppression d’environ 2 200 postes en Europe, dont 1 000 postes en France et autant en Allemagne.
Le groupe a notamment décidé de fermer deux laminoirs, à Saint-Saulve, dans le Nord (350 salariés) et à Déville-les-Rouen en Seine-Maritime.
Production a bas coût en Chine
Il a aussi annoncé une recapitalisation à hauteur d’un milliard d’euros. Mais les investissements serviront à développer la production à bas coût en Chine. « C’est impensable pour nous, indique Nicolas Balistreri, représentant syndical FO, ils rachètent des unités entières là-bas, sans s’inquiéter de nos emplois en France. »
La date du 18 février pour la mobilisation n’a pas été choisie au hasard, puisqu’il s’agit jour de l’annonce des résultats annuels du groupe. Lequel a sans surprise annoncé de nouvelles pertes pour 2015.
Vallourec, qui travaille essentiellement pour l’industrie pétrolière, connaît une baisse des commandes et subit les conséquences de la chute du prix du baril de pétrole. FO Métaux pointe de son côté des « erreurs stratégiques », avec notamment des investissements colossaux au Brésil et aux États-Unis, qui ont fortement endetté le groupe.