Le lundi 8 décembre 2014, le groupe Saint-Gobain a annoncé la relance de la vente de Verallia, sa filiale spécialisée dans le verre d’emballage (fabrication de bouteilles et pots en verre).
Verallia est actuellement le troisième fabricant mondial du verre d’emballage alimentaire, au service des secteurs viticoles et agroalimentaires. Cette filiale de Saint-Gobain réalise un chiffre d’affaires mondial de 2,4 milliards € et compte pas moins de 10 000 salariés à travers le monde.
Or, l’avenir de ces 10 000 employés dont 2300 salariés en France, sans compter les emplois indirects, est plus que jamais menacé ! L’entreprise court le risque de passer sous contrôle étranger au terme d’une acquisition menée par un industriel ou un fond d’investissement d’ici l’été 2015.
La recomposition mondiale de l’industrie du verre d’emballage risque donc de s’achever par la perte irréversible des positions françaises, pourtant historiques dans le secteur. Un nouveau symbole du déclin industriel hexagonal !
Pour que les salariés français bénéficient de garanties sociales fortes, 3 pré-requis sont indispensables :
– Saint-Gobain doit rester majoritaire au capital de sa filiale Verallia ;
– L’activité ne doit pas être vendue « à la découpe » ;
– Le siège social doit être impérativement maintenu en France.
Face à la désindustrialisation actuelle (raffinage, automobile, métallurgie), les salariés de Verallia ne doivent pas être les prochaines victimes sacrifiées au nom de la mondialisation et des stratégies financières de multinationales !
Pour que le thème du « patriotisme économique » soit porteur d’alternatives industrielles crédibles, l’État doit prendre ses responsabilités auprès des partenaires sociaux et des salariés de Verallia. A fortiori dans une vente impliquant le Groupe Saint-Gobain, dont nous commémorons les 350 ans d’existence en 2015.
Les salariés et leurs organisations syndicales resteront mobilisés pour défendre nos acquis, nos emplois et notre industrie verrière.