Alors que plus de 2 000 emplois ont déjà été supprimés depuis 2014, la direction de Veolia eau a annoncé en juin dernier 572 nouvelles suppressions d’emplois d’ici 2019 pour gagner en rentabilité, avertissant qu’elle n’hésiterait pas cette fois à recourir à des départs contraints
, si les mesures d’âge et les départs volontaires ne suffisent pas.
Il s’agirait du premier plan de suppressions d’emplois avec des licenciements secs dans l’histoire de la branche Eau et assainissement depuis la création de la Générale des eaux en 1853, souligne Jean-Luc Touly, délégué FO Veolia Eau en Ile-de-France.
Les premiers touchés seraient les employés des centres d’appels, la direction ayant annoncé son intention de remplacer les chargés de clientèle par des standards numériques, soit des robots téléphoniques.
Aucune difficulté économique réelle, juste la course à davantage de rentabilité
Comme lors des plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) précédents, les motifs économiques du plan social sont loin d’être justifiés, soulignent les syndicats.
Les résultats du groupe à l’échelle mondiale ont encore progressé en 2016, rappelle notamment Christophe Gandilhon, délégué syndical central FO, avec un excédent brut d’exploitation supérieur de 5% à celui de l’année précédente.
De plus, explique le responsable FO, nous ne sommes pas autant soumis que d’autres secteurs aux variations de la consommation, on l’a bien vu pendant la crise
.
La branche eau de Veolia, dont l’effectif représente le tiers de l’ensemble de la branche, gère des services d’eau, de dépollution et de valorisation des eaux usées pour les collectivités publiques et pour les industriels dans toute la France.
Les syndicats refusent tout départ contraint et revendiquent l’ouverture d’une négociation en vue d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) qui apporte une formation d’avenir aux salariés.