Ville de Paris : les « dératiseurs » mobilisés

Grève par Françoise Lambert

Après une journée de grève le 16 mars à l’appel de FO et de la CGT, les agents du service de dératisation et de désinfection de la Ville de Paris sont maintenant en négociation. Leurs revendications : des effectifs supplémentaires, mais aussi des revalorisations des carrières et des rémunérations.

Ils s’occupent de la dératisation, de la désinsectisation et de la désinfection à la Ville de Paris. Les agents du Département faune action salubrité (DFAS) de la ville étaient en grève le 16 mars pour dénoncer la dégradation continue de leurs conditions de travail et le manque de reconnaissance du travail effectué.

Prolifération de rats

La recrudescence de la prolifération des rats dans la capitale, visible notamment avec la fermeture du square de la Tour Saint-Jacques, en plein cœur de la capitale dans le quartier Châtelet, alourdit les missions des salariés.

Suppressions de postes

En dépit de cette situation, un plan de restructuration mis en route au printemps 2016 s’est soldé par une quinzaine de suppressions de postes sur 70 au sein du département – et du double au sein du nouveau service dont dépendent les agents, le Service parisien de santé environnementale.

Pouvoir évoluer dans l’emploi

Outre l’arrêt des suppressions d’emploi et l’octroi d’embauches, le personnel revendique la possibilité d’évoluer dans les emplois, via des déroulements de carrière et des promotions pour l’instant inexistantes, soulignent leurs syndicats.

Des revendications salariales

Les revendications sont aussi d’ordre salarial. L’application du protocole PPCR (Parcours professionnels, carrières et rémunérations) se traduit par une diminution du montant des primes qui vient neutraliser les quelques points d’indice accordés, explique Christian Duffy, du syndicat FO des personnels de la Ville de Paris, c’est pourquoi nous revendiquons une revalorisation du montant des primes.

Pour une prime de conduite

Les agents demandent en outre une compensation de la perte financière en lien avec l’arrêt de la désinfection des locaux, principalement des écoles, où se déroulent les élections. Et ils revendiquent une prime de conduite de 250 euros net mensuels pour l’ensemble des agents conduisant un véhicule de service.

Les syndicats demandent aussi un suivi médical spécifique pour tous les agents manipulant des produits dangereux.

Négociations en cours

Ils ont entamé des négociations avec la direction le 21 mars. Quelques heures avant leur ouverture, Christian Duffy, du syndicat FO des personnels de la Ville de Paris, indiquait : Les discussions s’annoncent serrées, notamment sur les effectifs et la compensation des pertes financières des agents, mais nous sommes très déterminés.

Forte mobilisation des agents

La forte mobilisation des agents du Département faune action salubrité (DFAS) pèsera sans nul doute dans la balance. Le 16 mars, une cinquantaine de salariés étaient descendus dans la rue, sur un effectif total de 70 personnes.

Ce jour-là, les grévistes avaient aussi fait savoir qu’ils n’avaient pas été remerciés par la municipalité après les attentats du 13 novembre 2015, alors qu’ils étaient intervenus comme les agents de la propreté sur les lieux des attentats. Sur ce point, la municipalité a d’ores et déjà fait savoir que la maire de Paris Mme Hidalgo adresserait une lettre de remerciement personnelle à chaque agent.

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante