18 février : journée d’action mondiale en défense du droit de grève

Actualité par Evelyne Salamero

Manifestation et grève de la faim des ouvriers de l’industrie textile au Bangladesh à Dhaka, le 6 août 2014 © REDUX Pictures / REA

Mobilisation Le droit de grève subit une attaque sans précédent et concertée de la part des employeurs au sein de l’OIT (Organisation internationale du travail). Le mouvement syndical international se mobilise.

La CSI (Confédération syndicale internationale) appelle à une journée d’action mondiale en défense du droit de grève le 18 février. Depuis trois ans, le groupe des employeurs au sein de l’OIT se livre à une charge sans précédent contre le droit de grève, contestant qu’il soit garanti et protégé par la convention 87 sur la liberté syndicale, et ce, contrairement à ce que n’a cessé de confirmer la jurisprudence de l’OIT depuis des décennies. Les employeurs sont soutenus par les gouvernements d’Asie et du Pacifique (à l’exception de la Chine), d’Afrique, mais aussi par certains pays industrialisés à économie de marché (PIEM), comme notamment les États-Unis, la Suisse, la Russie et le Japon.

« Sans droit de grève, les travailleurs sont des esclaves »

En novembre dernier, les employeurs se sont opposés à ce que la Cour internationale de justice soit saisie pour qu’elle donne un avis consultatif sur la question, recours que prévoit la Constitution de l’OIT en cas de conflit de ce type.

Le mouvement syndical international a alors décidé de se mobiliser. « Sans droit de grève les travailleurs sont des esclaves », a résumé Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI, à la tribune du congrès de Tours. L’enjeu est d’autant plus important dans un contexte où, a-t-elle rappelé, « l’économie mondiale et le modèle dominant du commerce ont échoué », et où « nous devons construire le rapport de forces en faveur des travailleurs pour gagner le combat engagé ». -

Evelyne Salamero Ex-Journaliste à L’inFO militante