C’est le nombre d’assassinats de défenseurs environnementaux perpétrés en 2015, soit un tous les deux jours, selon le rapport publié, lundi 20 juin, par l’ONG britannique Global Witness, spécialisée dans la dénonciation des conflits, de la corruption et des violations des droits de l’homme associés à l’exploitation des ressources naturelles. Un chiffre encore jamais atteint et en augmentation de 59% depuis 2014.
Terres dangereuses
Intitulé On Dangerous Ground (En terrain dangereux), ce rapport estime que le « chiffre réel est sans aucun doute plus élevé ». Le Brésil, suivi par les Philippines (33) et la Colombie (26), figure, avec 50 morts, en tête de ce macabre palmarès. Comme la plupart des autres années. « Il est extrêmement préoccupant que le nouveau régime brésilien tente d’affaiblir les lois environnementales et de promouvoir l’expansion de l’agrobusiness en Amazonie. Il est à craindre que cela y conduise à une escalade de la violence et des assassinats », souligne l’un des auteurs du rapport. De plus, « les gouvernements et intérêts économiques puissants marginalisent les défenseurs de l’environnement et retournent l’opinion publique contre eux, en faisant passer leurs actions pour une démarche "antidéveloppement" ». Un procédé que l’on connaît dans d’autres domaines...